La «guerre aquatique» à la Cour des Comptes primée «Genferei» 2013
Les magistrats de la Cour des Comptes impliqués dans «l'affaire du seau d'eau» ont reçu la distinction de la presse genevoise.
Les journalistes genevois ont décerné jeudi soir la «Genferei» d'or 2013 aux magistrats de la Cour des Comptes qui s'étaient déchirés au point de se balancer un seau d'eau à la figure. Cette récompense humoristique distingue la meilleure «genevoiserie» des douze derniers mois.
Dans un sketch mouillé, deux journalistes du «Courrier», Pauline Cancela et Laura Drompt, ont défendu avec beaucoup d'engagement cette «Genferei». Elles ont rappelé les effets désastreux de cet épisode pour l'image de Genève devenue la risée du reste de la Suisse.
Trois autres genevoiseries étaient en lice pour décrocher le graal de la «Genferei». L'annulation de la votation sur l'initiative de l'AVIVO sur les tarifs TPG, les méandres des décisions en matière de mobilité à la rue de l'Ecole-de-Médecine et la saga de l'ex-maire de Genève Rémy Pagani pour forcer les portes du Conseil d'administration des TPG avaient été retenus.
Malgré le potentiel prometteur de ces nominés et la qualité de leurs défenseurs, l'affaire de la Cour des Comptes, qui a tout de même nécessité l'intervention de la police, du procureur général et la mise sur pied rarissime d'une commission d'enquête parlementaire, a raflé la mise. Le vote à bulletins secrets de la quarantaine de journalistes présents à la cérémonie l'a placée en tête.
Un marronnier fou
Les magistrats de la Cour des comptes impliqués dans ce conflit, dont deux ne sont plus en activité, recevront une feuille d'or du marronnier fou de la Treille. Pour ne pas faire comme les autres, ce qui distingue souvent la «Genferei», cet arbre fleurit avant son célèbre voisin qui est surveillé par le sautier de la République pour l'annonce du printemps.
Il s'agit de la troisième édition du prix «Genferei». L'année dernière, la conseillère d'Etat Michèle Künzler, ministre de tutelle des transports publics, avait reçu la feuille d'or pour la restructuration chaotique du réseau TPG.
En 2011, c'était la chancelière Anja Wyden qui obtenait le trophée pour l'oubli protocolaire des obsèques de Monseigneur Genoud par le canton de Genève. A noter qu'a posteriori il est apparu que cette bourde n'était pas imputable à la chancelière.
Imagination sans limite
De nombreux éditorialistes ont tenté de donner une définition précise d'une «Genferei». Pour couper court à ces définitions à géométrie variable, le comité d'organisation du prix a précisé qu'une «Genferei» peut être un projet ou un acte si mal ficelé qu'il se démonte de lui-même.
Ou alors c'est un projet bloqué par un conflit stérile entre autorités. La lourdeur des conséquences et leurs retentissements sont aussi pris en comptes. Une «Genferei» est également raillée au-delà de ses frontières. Vu la créativité des Genevois, le comité d'organisation s'attend à de nombreux nominés pour l'édition 2014.
ATS
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