Solidarité transfrontalièreLa France voisine cède 12 tonnes de pâtes à la Fondation Partage
Provenant du stock de la banque alimentaire de Haute-Savoie, les denrées non périssables seront distribuées aux plus démunis du canton.

«Lors des collectes de denrées alimentaires, les gens donnent beaucoup de pâtes, davantage encore depuis la pandémie», affirme Marc Nobs, directeur de Partage, la banque alimentaire genevoise. Les dons récoltés par son homologue haut-savoyard en sont témoin: plusieurs dizaines de tonnes de pâtes sèches ont été fournies par la population française à la banque alimentaire d’Annemasse.
Le surplus, avoisinant les 12 tonnes, a été offert à Partage, qui fait partie du réseau des banques alimentaires européennes. Ces dernières reçoivent des produits qui proviennent du fonds européen commun, récoltés lors d’action sur le terrain, comme le Samedi du Partage. Ce surstock signifie-t-il que les bénéficiaires des colis alimentaires sont plus nombreux à Genève qu’en Haute-Savoie? «Il est lié à l’attention portée à l’équilibre recherché dans la confection des colis: les personnes démunies ne peuvent pas manger que des pâtes, précise Marc Nobs. Il faut chercher l’équilibre dans ce que l’on donne.»
Un équilibre rendu possible grâce au partenariat signé avec les banques alimentaires suisses: des dons de produits frais récoltés en Suisse romande complètent les colis. Nouveauté de l’été, 1100 cabas spéciaux pour les moins de 12 ans sont distribués chaque semaine aux familles. Contenant produits frais, barres de céréales et cacao en poudre, ces colis visent à répondre à l’absence de cantine scolaire pour les plus jeunes.
Baisse des dons
La précarité genevoise, amplifiée par la pandémie et incarnée par les files interminables de bénéficiaires devant les Vernets pendant l’été et l’automne 2020, a choqué le canton. Les soutiens financiers et matériels ont afflué, permettant la distribution de dizaines de milliers de colis. Et aujourd’hui? En 2020, l’aide alimentaire d’urgence a multiplié par trois les frais de la fondation Partage. Les importants soutiens reçus ont permis d’assurer les distributions des six premiers mois de 2021, durant lesquels 5200 colis étaient en moyenne donnés par semaine. «Mais la générosité s’essouffle, déplore le président de Partage. Nous devons redoubler nos efforts de communication pour rappeler aux gens que la situation est loin d’être résolue.»
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.