La fin de règne sans gloire du Coréen Ban Ki-moon
Le successeur de Kofi Annan achève son second et dernier mandat sur un échec cuisant en Syrie.

C'est l'heure du bilan pour Ban Ki-moon. Et il n'est pas considéré comme très bon, c'est le moins que l'on puisse dire. A 72 ans et après dix années passées à la tête de l'ONU, le Sud-Coréen laisse derrière lui une organisation sur laquelle pèse le poids du discrédit. L'impuissance du Conseil de sécurité et de ses cinq membres permanents à résoudre la crise syrienne y est pour beaucoup. Pourtant, cet échec-là, Ban Ki-moon n'y est pour rien. Il s'est même révolté et a pesté contre les blocages de la machine onusienne. Mais à sa manière, sans élever la voix, sans jouer des médias, sans panache. Les critiques les plus acerbes sont souvent venues de Genève. La première saillie est signée Jean Ziegler. En 2007, le sociologue genevois torpille d'entrée le Sud-Coréen en le qualifiant de «rond-de-cuir» et même de «petit fonctionnaire à la solde des Américains». Aujourd'hui, il considère que les faits lui ont donné raison.