Urbanisme à GenèveLa densité du futur quartier des Cherpines est critiquée
Des associations civiles dénoncent le projet de développement et menacent de s’opposer au PLQ. L’État balaye les critiques.

C’est le grand écart. D’un côté, l’État espère faire du futur quartier des Cherpines un modèle «exemplaire» avec des commerces locaux, de la vie associative et des alternatives aux déplacements motorisés, sur le modèle de ce qui a été présenté pour le développement voisin du Rolliet. De l’autre, plusieurs associations citoyennes y voient un développement incontrôlé et appellent les autorités à revoir leur copie.
Regroupées sous l’appellation «Cherpines autrement», les associations Sauvegarde de Confignon et environs (ASC), Nature et Patrimoine du Val de l’Aire (ANPVA) et Sauvegarde Genève ont convié la presse ce lundi pour dire tout le mal qu’elles pensent de l’orientation du projet. Le déclassement de ces terres agricoles à cheval sur les communes de Plan-les-Ouates et Confignon a été approuvé par la population en 2011.
La critique se concentre sur la densité de la deuxième phase de développement de la zone, qui doit accueillir environ 2800 logements, où, selon les opposants, les futurs habitants seront «entassés». La première phase, celle du Rolliet (1000 logements), est déjà avancée, avec un plan localisé de quartier (PLQ) déjà en vigueur. Elle semble moins dans le viseur des associations.
Trop dense, pas assez d’écoles
«Il existe une inégalité de traitement entre les deux quartiers», justifient-elles. La densité prévue au Rolliet est moins forte que ce qui se prépare pour les Cherpines, relèvent-elles, critiquant des options architecturales «dignes des années 60». Parmi les autres préoccupations: les places pour les écoliers. Selon «Cherpines autrement», le nombre de classes de primaire actuellement envisagé serait insuffisant. L’absence d’un cycle d’orientation est soulignée.
Concernant la protection de la nature, les associations craignent que la récente renaturation de l’Aire ne transforme les abords de la rivière en «parc urbain». Elles aimeraient voir les premiers immeubles éloignés au minimum de 100 mètres de la rivière. En résumé, le PLQ actuellement discuté «ne correspond pas aux enjeux de la transition écologique».
Confronté à ces remarques, le Département du territoire (DT) s’étonne de ce regard sévère. «Pour les Cherpines, nous n’en sommes qu’au PLQ d’ensemble, qui ne donne que les très grandes orientations», explique sa porte-parole Pauline de Salis. Les détails devront être réglés dans des PLQ spécifiques aux différentes zones. «Nous sommes passés par de longues phases de concertation en 2016-2017, mais ces discussions ne peuvent malheureusement pas régler les désaccords de principe», ajoute-t-elle.
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