Nouvelle donne«La cyber-guerre froide a bel et bien commencé»
Derrière les attaques informatiques massives, des États se livrent bataille. Les capitales avancent masquées pour éviter des représailles. Décryptage.

«Si nous devions entrer en guerre contre une grande puissance, il est plus que probable que ce serait en réponse à une cyberattaque d’importance. Les capacités augmentent de manière exponentielle!» À entendre les déclarations du président Joe Biden la semaine dernière, la cyberguerre n’est plus un fantasme. Les attaques informatiques, il est vrai, font les gros titres. Et très souvent, les hackers semblent être liés à des États. Fin juillet, les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et l’OTAN ont adressé une mise en garde à la Chine, suite au piratage en mars de la messagerie Exchange de Microsoft. En juin à Genève, c’est Vladimir Poutine qui était menacé de représailles par son homologue étasunien. Celui-ci exige qu’il fasse cesser les cyberattaques lancées depuis la Russie, après l’infiltration de plusieurs agences fédérales l’an dernier à travers un logiciel hacké de SolarWinds… ou encore suite aux tentatives répétées d’influencer les élections outre-Atlantique.