ConjonctureLa croissance devrait être plus faible que prévu
L'institut bâlois BAKBASEL table désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,6% cette année, contre une précédente estimation en mars de 1%.

La persistance du choc du franc fort ainsi que l'accès de faiblesse d'importants partenaires économiques ont plongé la Suisse en récession au premier semestre, a indiqué mardi dans un communiqué BAKBASEL. Pour 2016, l'institut conjoncturel anticipe une croissance de 1,5%, contre 1,8% précédemment.
Pour autant, les perspectives n'ont pas été fondamentalement péjorées et un rebond sensible est anticipé en seconde partie d'année, sous l'impulsion notamment d'un rétablissement des pays industrialisés.
Scénario du Grexit
Le relèvement attendu des taux d'intérêt américains risque toutefois de raviver la pression haussière sur le franc. En termes d'incertitudes, une sortie de la Grèce de la zone euro remettrait fondamentalement en question les calculs de BAKBASEL.
Le Grexit pourrait projeter la Suisse dans une récession durable. Ce scénario est cependant qualifié d'«improbable». La contraction de l'activité économique pourrait alors atteindre 0,9% cette année et 1,5% l'an prochain, selon les économistes de l'institut bâlois.
De son côté, Credit Suisse a maintenu ses prévisions de croissance pour l'économie helvétique à 0,8% en 2015 et à 1,2% l'an prochain, a confirmé la banque dans son moniteur trimestriel. Le repli du PIB au 1er trimestre de 0,2% reste essentiellement imputable au commerce extérieur, alors que la demande intérieure s'est avérée robuste.
Pas de récession grave
L'appréciation du franc a eu des conséquences disparates sur les divers pans de l'économie. Si les catégories «environnement financier» et «production» ont pâti de l'abolition du cours plancher de l'euro, les ménages semblent n'avoir pas été affectés, voire semblent en avoir bénéficié en termes de pouvoir d'achat.
Les auteurs de l'étude jugent peu probable tout risque de récession grave, comme toute éventualité de rétablissement rapide. Tant qu'une nette dépréciation du franc ne soulagera pas les branches exportatrices, d'autres trimestres de recul de la performance économique sont envisageables, selon Credit Suisse.
ats
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