La CGT veut un maximum de «fainéants» dans la rue pour s'opposer à Macron
La loi travail divise les syndicats. La CGT entend démontrer qu'elle compte encore. Face à Macron et face à Jean-Luc Mélenchon.

La rentrée sociale, c'est demain. Mardi 12 septembre, la France syndicale compte ses troupes et le président de la République Emmanuel Macron scrutera la participation avec un soin tout particulier. La mobilisation sociale, appelée en priorité par la CGT de Philippe Martinez, doit permettre de donner corps à la contestation contre la réforme de la loi travail. La CGT bande ses muscles contre le président, le gouvernement et aussi Jean-Luc Mélenchon. Tout comme les autres syndicats.
Car la CGT est le seul grand syndicat à descendre dans la rue. Force ouvrière (FO) appelle, elle, à ne pas manifester. Tout comme la CFDT dont le président, pourtant, ne cesse de clamer sa déception face à la loi travail. Néanmoins chez FO, 52 sections locales (sur 95) ont décidé de contredire leur centrale et prendront part aux défilés. Mardi, en tout, il y aura quelque 200 rassemblements et des dizaines des préavis de grève ont été déposées aussi bien dans la fonction publique (hôpitaux et lycées), les transports (SNCF…) et aussi le secteur privé. A la Fnac, comme chez PSA et Renault, des débrayages sont prévus.
Alors combien? Selon Stéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme à l'Université de Cergy-Pontoise cité par le Parisien, «la CGT est capable de mobiliser au moins 200 000 personnes. Si elle ne fait pas plus, ce sera une défaite et un élément favorable au gouvernement pour mener ses réformes.» Autre expert des luttes syndicales en France, le professeur à l'Université de Bourgogne Dominique Andolfatto souligne une situation paradoxale. «La CGT comme les autres syndicats ont assez peu d'adhérents et sont peu aimés de l'opinion publique. Mais cette CGT a conservé un savoir-faire pour faire monter la moutarde au nez des salariés. Reste que la situation ne leur est pas favorable: le contexte économique est plutôt meilleur…»
Les syndicalistes suivront-ils la CGT pour qui la révision du Code du travail est inacceptable? Ou alors les directions de la CFDT et de FO qui disent avoir évité le pire face à une réforme inéluctable? La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon a décidé, elle, de manifester le 23 septembre. Soit deux jours après la ratification du texte par le parlement via les ordonnances. Ce qui fait dire à la CGT que l'objectif de la France insoumise est moins de faire reculer le gouvernement que de s'accaparer la grogne sociale à des fins politiques. Le tout dans une ambiance électrique, car le président français Emmanuel Macron, en voyage à Athènes, a motivé ses adversaires avec une déclaration incendiaire: «Je serai d'une détermination absolue et ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrémistes!»
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