La bibliothèque se mue en banque de graines
La grainothèque inaugurée à Saint-Jean permet de partager ses semences pour préserver la biodiversité.
Désormais, la bibliothèque de Saint-Jean ne s'occupe plus seulement de culture au sens figuré, spirituel, du terme, mais aussi au sens propre, la culture de la terre. Une grainothèque y a été inaugurée hier soir. Il s'agit d'un simple présentoir compartimenté, destiné à recevoir les graines de légumes, de fruits, de fleurs et de tous végétaux que les jardiniers amateurs souhaitent partager avec d'autres. Les premiers sachets ont été déposés hier lors d'une cérémonie en présence du conseiller administratif Sami Kanaan, du conseiller d'Etat Luc Barthassat et de Denise Gautier, la responsable romande de Pro specia rara.
Chacun est libre de déposer son petit sachet de semences, ou de venir se servir gratuitement. Mais attention, il faut que ce soient exclusivement des graines issues de cultures biologiques. De plus, les graines de variétés hybrides (F1 pour les connaisseurs) sont proscrites, car elles peuvent être stériles ou donner des plants de piètre qualité. «Cela implique de connaître exactement la provenance de ses graines», explique Caroline Dommen, de l'association Les jardins des Délices, instigatrice de cette grainothèque avec d'autres associations de quartier. «Si elles viennent d'une plante qui a été achetée, il faut savoir comment celle-ci a été cultivée.»
En cas de doute, il est recommandé d'envoyer un e-mail à info@1203graines.ch ou de passer à la permanence (les mercredis de 16 h à 18 h) avant de déposer ses graines. Les sachets doivent mentionner le lieu de la récolte (avec si possible des indications sur la nature du sol, l'altitude, l'ensoleillement, etc.), le nom de la semence et la date de la récolte. Le donateur est libre d'ajouter son nom s'il souhaite être contacté.
La démarche se veut citoyenne et militante. Elle vise à promouvoir le jardinage urbain et à créer des liens entre jardiniers, mais aussi à préserver des variétés locales, rares ou anciennes face aux semences standardisées de la production industrielle. «Nous voulons susciter une réflexion autour de l'origine des aliments et des semences», confie Caroline Dommen. Des ateliers pour apprendre à faire soi-même ses graines seront organisés, ainsi que des conférences et des soirées débats. La bibliothèque présente aussi toute sa littérature et documentation en lien avec la thématique.
L'idée de cette première grainothèque genevoise s'inspire de ce qui a été fait à Vevey. Elle pourrait bien essaimer dans d'autres quartiers ou communes.
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