L'une sculpte, l'autre peint
Colette Hayoz et France Schmid exposent à la Galerie Espace 52 à Saint-Sulpice.

L'une sculpte, l'autre peint. Colette Hayoz rencontre France Schmid dans une galerie de Champéry. Début d'une amitié. Pourquoi ne pas exposer ensemble? Ce sera le cas du 17 au 22 octobre à l'Espace 52 à Saint-Sulpice (VD).
Colette Hayoz nous présente une image sensible du corps féminin tout en rondeurs. On y ferait les brouillons de ses baisers, comme le chantait Brassens, même si ses sculptures restent de marbre, de bronze et d'argile. La malice et l'humour ne sont pas loin, il y a de la place entre Giacometti et Botero.
Colette travaille dans son atelier d'Essertines, à Dardagny, et à Valbonne, dans le sud de la France. L'artiste s'inspire des sculpteurs aimant les volumes et les formes plantureuses. comme Volti, Franchi ou Maillol. Ses travaux en glaise rejoignent ensuite une fonderie d'art à Crest.
Dans sa petite galerie d'exposition à Dardagny, l'on découvre aussi des œuvres en marbre de Carrare, du Portugal et de Belgique. Elles sont recouvertes d'un tissu noir pour éviter la poussière et les mains baladeuses qui ont envie de les caresser en laissant des taches de doigts. Quand on demandait à Renoir comment il parvenait à une telle perfection dans ses nus, il répondait qu'il les peignait jusqu'à avoir envie de leur pincer les fesses.
Après avoir élevé trois fils, Colette a consacré du temps aux personnes malades. Et pour retrouver son équilibre, elle s'est consacrée à l'art, avec succès.
«Peindre, c'est la liberté» déclare France Schmid qui avoue dessiner tout le temps et partir dans toutes les directions. Toujours en mouvement, elle parcourt le Lavaux et les montagnes avec un faible pour les lacs et la région de Champéry. Elle dessine et photographie lors de ses pérégrinations. Elle peint ensuite dans son atelier.
Toutes les techniques l'intéressent: aquarelle, gravure photogravure, fusain, huiles, pastels, collages. Ses escapades nous donnent des paysages montagnards parfois proches de l'abstraction. Les chemins et les murs de vigne de Saint-Saphorin nous ravissent.

Autres thèmes, l'exil, la déportation, le déracinement nous donnent des images fortes. Après ce voyage dans l'actualité, on est heureux de retrouver les paisibles paysages du Val d'Illiez Ses aquarelles valaisannes nous font penser à celles d'Arnould Oosthoek qui a si bien illustré le Val de Bagnes jusqu'au delà de Mauvoisin. Il faut déployer papier et pinceaux dès que la main démange.
Courez à St.Sulpice.
Espace 52, St.Sulpice. Exposition du 17 au 22 octobre. Vernissage le 17 octobre dès 18 heures.
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