Hautes EcolesL'UE écarte la Suisse d'«Horizon 2020» et «Erasmus +»
Les étudiants suisses ne pourront plus faire partie des programmes «Horizon 2020» et «Erasmus plus» dès l'automne prochain. Le porte-parole de la Commission européenne a confirmé l'information mercredi.

La Commission européenne a confirmé mercredi que la Suisse ne participerait plus aux programmes «Horizon 2020» et «Erasmus +». Au Parlement européen, le débat sur les relations entre la Confédération et l'UE a provoqué un coup d'éclat. Le député italien de droite Mario Borghezio, brandissant un drapeau rouge à croix blanche, a scandé «Liberté pour les peuples!»
La Commission européenne avait suspendu les négociations sur la participation suisse aux programmes européens sur la recherche scientifique «Horizon 2020» et «Erasmus plus» après la votation du 9 février et la décision du Conseil fédéral de suspendre l'élargissement de la libre circulation avec la Croatie,
«La dictature européenne doit cesser!»
«Le programme Erasmus ne va pas s'appliquer à la Suisse», a confirmé mercredi Olivier Bailly, porte-parole de la Commission, au cours d'un point de presse à Bruxelles. Entre 2010 et 2013, quelque 10'000 étudiants suisses ont bénéficié de ce dispositif.
«La dictature européenne doit cesser!», a tonné de son côté à Strasbourg le politicien de la Ligue du Nord, en français et en italien, pendant le discours du commissaire de l'UE à l'emploi et aux affaires sociales Laszlo Andor. Il a ensuite été renvoyé de la salle.
Son coup d'éclat n'a pas eu d'effet sur la plupart des autres parlementaires, qui ont critiqué la votation populaire suisse du 9 février et appelé Berne à agir.
Cohn-Bendit rappelé à l'ordre
Daniel Cohn-Bendit, chef de file des Verts, a été rappelé à l'ordre après avoir apostrophé Bruno Gollnisch: «vous êtes des crétins finis parce que vous n'avez pas compris les valeurs de l'Europe». «J'ai plein d'admiration pour son intelligence et plein d'humilité pour mon crétinisme», a répondu Bruno Gollnisch.
Le commissaire européen en charge de l'Emploi, Laszlo Andor, a de son côté rappelé la position de l'UE selon laquelle la libre circulation des personnes «est un droit fondamental» qui «n'est tout simplement pas négociable».
Le ministre aux affaires étrangères suppléant de l'UE, le Grec Dimitrios Kourkoulas, a répété que les quotas pour l'immigration que la Suisse désire instaurer ne sont pas acceptables. Il a enjoint la Confédération à signer l'extension de la libre circulation des personnes à la Croatie, et redit qu'elle ne pouvait pas bénéficier d'un «menu à la carte».
«Ne pas déresponsabiliser les Suisses»
Daniel Cohn-Bendit a invité à «ne pas déresponsabiliser les Suisses». Il a prédit qu'ils «reviendront à genoux parce qu'ils ont besoin de l'Europe», car «60% des exportations suisses vont dans l'UE». «C'est à la Suisse de trouver des solutions, c'est la Suisse qui devra mettre ses montres à l'heure», a-t-il dit.
Le libéral irlandais Pat Gallagher a pour sa part pressé l'Europe de «ne pas faire de représailles ou quelque chose qui pourrait être perçu de cette manière» par la Suisse, soulignant que «80'000 emplois européens sont en jeu».
ats-afp
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