DroguesL'offre mondiale de cocaïne a baissé de façon importante
En 2014, la production de cocaïne a reculé avec un effet «perceptible». Mais de nouvelles drogues envahissent le marché.

L'offre mondiale de cocaïne a baissé de façon importante, avec un effet «perceptible» sur les marchés, notamment aux Etats-Unis, s'est félicité ce mardi 3 mars l'Organe international de contrôle des stupéfiants. A l'inverse, l'organe onusien s'alarme de la multiplication des nouvelles drogues élaborées par les trafiquants pour contourner les interdictions.
«L'offre mondiale de cocaïne sud-américaine a reculé dans une mesure susceptible d'avoir un effet perceptible sur les principaux marchés de consommation», écrit l'OICS, un organe rattaché aux Nation unies qui siège à Vienne, dans son rapport annuel. «Les indicateurs d'Amérique du Nord et, même s'ils sont moins univoques, ceux d'Europe occidentale, laissent entendre que l'offre est restée très en dessous des niveaux records atteints autour de 2006».
A l'origine de cette évolution, une diminution d'«un tiers environ» des superficies consacrées à la culture du cocaïer - l'arbre à coca - en Colombie, en Bolivie et au Pérou, les trois principaux producteurs mondiaux, entre 2007 et 2013. La culture du cocaïer a ainsi culminé en 2007 en Colombie, en 2010 en Bolivie et en 2011 au Pérou, rappelle l'OICS.
Hausse du prix au détail
Témoin de cette baisse de production - et de l'intensification de la répression ainsi que de la guerre des trafiquants au Mexique, important pays de transit - les prix au détail ont augmenté de «54% entre 2006 et 2012» aux Etats-Unis, et «la disponibilité de la cocaïne est perçue comme ayant baissé». Dans ce pays, environ 1,8% de la population consommerait de la cocaïne, contre 2,5% en 2006.
L'OICS salue en particulier la Bolivie, où la culture du cocaïer est tombée à 23'000 ha en 2013, «soit le niveau le plus bas depuis 2002». En un an, 67 laboratoires clandestins ainsi que près de 6000 sites de production de cocaïne base y ont été fermés, et plus de 11'400 ha de cocaïers «éradiqués».
Au Pérou, les éradications ont atteint près de 24'000 ha en 2013, permettant à la superficie cultivée de passer à 49'800 ha, contre 60'400 ha un an plus tôt, en prenant en compte les nouvelles plantations. En Colombie, où les grandes campagnes d'éradications sont plus anciennes, l'«ampleur des cultures (48'000 ha) enregistrée en 2012 a été maintenue en 2013», relève l'OICS.
Nouvelles drogues
L'organe de l'ONU s'alarme en revanche de la multiplication des nouvelles drogues élaborées par les trafiquants pour contourner les interdictions. Il pointe un «problème de plus en plus grave» de santé publique.
«L'apparition de plus en plus massive, ces dernières années, de nouvelles substances psychoactives non soumises à contrôle est devenue un grave problème de santé publique et un phénomène véritablement mondial», note l'OICS. Très marqué aux Etats-Unis, le phénomène a émergé il y a une dizaine d'années et s'est désormais étendu au reste du monde.
Au 1er octobre 2014, 388 substances avaient été répertoriées dans le monde, soit «11% de plus» qu'en 2013, et deux fois plus qu'en 2009. Elaborées à grande vitesse dans des laboratoires, ces substances, parmi lesquelles des cannabinoïdes de synthèse, prennent de cours les législations des différents pays, bénéficiant ainsi d'un vide juridique pendant lequel elles parviennent à être commercialisées, notamment via internet.
La Chine est considérée comme «l'une des principales sources d'approvisionnement en nouvelles substances psychoactives», rappelle l'organe.
Mardi, il s'est dit aussi «préoccupé» par les légalisations du cannabis en Uruguay et dans certains Etats américains, les jugeant contraires au droit international.
ats
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