BanqueL'ex-patron de Barclays renonce à son bonus
Bob Diamond, démissionnaire de la banque après un scandale, aurait dû toucher une somme allant jusqu'à 30 millions de francs. Un acte volontaire selon la banque.

Bob Diamond, l'ancien patron de Barclays, qui a démissionné à la suite du scandale de manipulations de taux interbancaires, a renoncé à des bonus pour une valeur maximale de 20 millions de livres (30 millions de francs), a annoncé mardi la direction de la banque.
«Bod Diamond a décidé volontairement de renoncer à toute rémunération ou bonus différés auxquels il aurait normalement eu droit», a déclaré Marcus Agius, président du conseil d'administration de la banque, lors d'une audition devant des députés. Il a précisé que la somme pourrait représenter un montant maximal de 20 millions de livres.
Une sage décision
Le scandale a éclaté mercredi 27 juin, lorsque Barclays a révélé qu'elle allait payer environ 360 millions d'euros pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain dans une affaire de manipulation du taux interbancaire britannique Libor et européen Euribor entre 2005 et 2009.
L'affaire a coûté sa place à l'ex-patron, 60 ans, qui a renoncé à son bonus annuel dans la foulée puis démissionné quelques jours plus tard, ainsi qu'au directeur des opérations Jerry del Missier. Les deux hommes ont quitté leur poste avec effet immédiat.
«La décision d'abandonner ce bonus est un signe que Bob Diamond et le conseil d'administration de Barclays comprennent les inquiétudes du public et qu'ils comprennent qu'un changement est nécessaire dans la culture des banques», a salué un porte-parole du Premier ministre David Cameron, au sujet de l'annonce de mardi. Marcus Agius, qui avait présenté sa démission un jour avant Diamond et del Missier, doit néanmoins rester en place en attendant la nomination d'un nouveau directeur général.
Mea culpa et surveillance
Dans un communiqué, le groupe a indiqué mardi, sans donner de chiffre, que Diamond devrait recevoir conformément à son contrat de travail l'équivalent d'un an de salaire au maximum à son départ, ainsi que divers avantages sociaux. Devant les députés, Marcus Agius a précisé que cela «représente environ 2 millions de livres».
Le président de Barclays, deuxième banque britannique, a précisé qu'il avait été informé des tentatives de manipulation des taux interbancaires en avril 2010, lors de l'ouverture des enquêtes réglementaires. Diamond, qui a témoigné la semaine dernière devant les députés, avait reconnu des «erreurs» et des «comportements répréhensibles» commis par un groupe de «quatorze traders».
L'office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) s'est déclaré compétent vendredi pour ouvrir une enquête pénale dans cette affaire, qui pourrait s'étendre à d'autres banques. Des autorités réglementaires d'autres pays ont en effet lancé des investigations.
ats/afp
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