RéactionsL'EPFL et l'UNIL inquiets du «oui» à l'initiative UDC
Le président de l'EPFL et le recteur de l'Université de Lausanne n'ont pas caché leur inquiétude devant les risques encourus après l'acceptation de l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse.

Le président de l'EPFL, Patrick Aebischer, a réagi après les résultats des votations de dimanche.
L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) craint les conséquences du oui à l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse.
«Je suis déçu et inquiet», a déclaré mardi Patrick Aebischer sur les ondes de la RTS. «Si par un grand malheur, on devait être exclu (des programmes de recherche), il faudrait trouver des méthodes compensatoires qui sont très onéreuses. Ce serait très problématique pour nous», a-t-il affirmé.
Pour remédier aux problèmes, «il faudrait que le parlement compense très rapidement ces moyens, en quelques mois. La recherche ne peut pas rester dans l'expectative très longtemps», juge le patron de l'EPFL.
«On ne peut rester sans réponse pendant deux ou trois ans , c'est ce qui me fait souci, sachant la lenteur des votes au parlement. A moins qu'il y ait un électrochoc. Mais, même comme ça, ce ne serait que limiter la casse».
Inquiet pour le futur
«Si on ne devait plus être capable d'attirer les meilleurs chercheurs, c'est tout le système académique suisse qui en souffrirait». Interrogé sur l'avenir du Human Brain Project, Patrick Aebischer ne craint pas de difficultés «pour les 30 mois qui viennent. Pour le futur oui», conclut-il.
L'EPFL reçoit entre 80 et 100 millions de francs par an de l'Union européenne (UE). Lundi, un haut fonctionnaire européen a déclaré que si la Suisse devait suspendre l'extension de la libre circulation à la Croatie, l'UE en ferait de même avec les négociations sur la participation suisse aux programmes de recherche «Horizon 2020» et de formation «Erasmus ».
Inquiétudes de l'UNIL
L'Université de Lausanne (UNIL) redoute d'être exclue d'«une compétition stimulante» entre Hautes Ecoles après l'acceptation de l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse. Ce n'est «pas un bon signal», déplore le recteur Dominique Arlettaz.
«C'est une grosse déception», concède le responsable interrogé mardi par l'ats. Le oui du peuple aura «un impact plutôt défavorable» pour l'éducation supérieure et la recherche. «Nous vivons sur le principe de la libre circulation», souligne-t-il.
A ses yeux, «il y a un risque important» que l'université se retrouve «exclue d'une compétition stimulante» entre Hautes Ecoles. «Ce n'est pas une question d'argent en premier», mais de contexte, d'environnement pour la recherche.
ats
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