Crise bancaireKarin Keller-Sutter: «Il ne faut pas confondre pompiers et pyromanes»
La ministre des Finances revient sur la débâcle de Credit Suisse alors que le parlement s’apprête à adouber une commission d’enquête parlementaire.

Comment avez-vous vécu les jours précédant la chute de Credit Suisse?
Dès le jeudi (ndlr: 16 mars), il était clair que la banque ferait faillite le lundi. À partir de là, je n’ai plus eu aucune notion du temps. Étions-nous vendredi, samedi ou dimanche? Quelle heure était-il? Il y avait une telle effervescence et une telle pression pour trouver une solution, et ainsi éviter des dégâts énormes pour la Suisse et la population. Ça m’a rappelé les débuts de la pandémie de coronavirus. Malgré tout, j’ai réussi à rester calme et concentrée. Et, avec l’ensemble du Conseil fédéral, nous avons démontré que nous pouvions réagir rapidement. Ça a été reconnu à l’international.