PortraitJulien Dumarcey, poil à gratter de la politique culturelle genevoise
L’ancien chanteur d’opéra a crevé l’écran lors la votation sur la Cité de la musique, dont il était l’un des opposants les plus farouches. Ses idées commencent à infuser à gauche.

Il faut imaginer Thierry Apothéloz sortir de ses gonds. Homme affable, tout en rondeur, le chef de la Culture cantonale n’est pas du genre à perdre le contrôle. Et pourtant, à l’automne dernier, au milieu d’une séance sur l’avenir de la Cité de la musique, il a explosé: «Mais enfin, taisez-vous Monsieur Dumarcey! Vous savez tout sur tout?» s’est exclamé le conseiller d’État, hors de lui. Objet du courroux ministériel: les faits et les chiffres assénés sans ciller devant un petit cénacle de spécialistes par cet ancien choriste du Grand Théâtre, encore inconnu du grand public il y a un an.