EspagneJulian Assange entendu par un juge comme victime
Le fondateur de WikiLeaks accuse une société espagnole de l'avoir espionné dans l'ambassade d'Equateur. Par visioconférence, il s'est exprimé devant la justice.

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été entendu vendredi par un juge espagnol sur sa plainte contre une compagnie, qu'il accuse de l'avoir espionné pour les États-Unis. Les faits auraient été commis quand il était réfugié dans l'ambassade d'Équateur à Londres.
L'Australien de 48 ans est détenu à Londres dans l'attente d'une audience en février sur sa possible extradition vers les États-Unis. Il encourt là-bas une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement pour avoir publié des documents secrets américains sur le site de WikiLeaks.
Selon un communiqué de ses avocats, l'espionnage dont il aurait fait l'objet montre qu'il est d'autant plus nécessaire que «la justice britannique décide de refuser la remise [de Julian Assange, ndlr] aux États-Unis, où il n'existe aucune garantie» pour lui.
Pour parler au juge d'instruction espagnol par vidéoconférence, il a été transféré de la prison de Belmarsh, dans le sud de Londres, à un tribunal de Westminster. Devant le bâtiment, des manifestants portant des masques à son effigie réclamaient sa libération.
Microphones et caméras
Julian Assange assure avoir été victime pendant des années d'un système d'espionnage organisé par la société de sécurité espagnole Undercover Global (UC Global).
Le juge d'instruction cherche à savoir si la compagnie, chargée par l'Équateur d'assurer la sécurité de son ambassade londonienne entre 2015 et 2018, a obtenu frauduleusement sur Julian Assange des informations ensuite transmises aux États-Unis.
Selon sa plainte, des microphones et caméras étaient cachés jusque dans les toilettes pour femmes, où l'Australien organisait beaucoup de réunions par souci de confidentialité.
Ses avocats affirment disposer «d'énormément de preuves». «La plainte qui fait l'objet d'une enquête en Espagne soutient que Julian Assange a été l'objet d'une ingérence massive [...] de la part des autorités nord-américaines», selon leur communiqué.
En 2010, WikiLeaks avait publié plus de 700'000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, évoquant notamment des violations des droits fondamentaux commis par les États-Unis, dont des assassinats passés sous silence de civils irakiens.
ats
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