John Goetelen: Mariage gay et pères absents
Le blogueur le plus lu de la blogosphère de la Tribune s'en prend aux mouvements LGTB «qui exercent un véritable lobbying sur l'Etat».

John Goetelen: Mariage gay et pères absentsUne remarque à propos du mariage gay. Elle concerne la lutte idéologique qui entoure le projet de loi socialiste. Sur une pancarte vue dans la manifestation d'hier à Paris on pouvait lire: «Mieux vaut 2 mamans plutôt qu'un père absent». On ne peut que constater le déni de réalité et l'écart entre l'idéologie du mariage gay et la situation des pères qui est ici évoquée avec le dénigrement habituel. Combien de pères sont absents parce que le lien père-enfant a été détruit après une séparation? Combien de tribunaux, piétinant leur devoir de neutralité, consacrent la destruction de ce même lien par un mépris affiché des pères? Ce même devoir de neutralité que l'Etat jette aux orties quand il s'agit de faire de la propagande pour l'idéologie victimaire du féminisme, alors qu'il ne fait rien pour les pères et pour dénoncer par exemple les fausses accusations dont ils sont régulièrement victimes? En quelques jours ce sont encore plusieurs pères qui m'ont parlé de la même infamie subie, avec les conséquences que l'on sait. Combien de féministes défendent-elles l'égalité des relations parentales après séparation, elles dont la puissante branche lesbienne est à la pointe du féminisme misandre et des mouvements LGTB qui exercent un véritable lobbying sur l'Etat en faveur du mariage gay? Combien de pères ont été historiquement absents parce qu'ils émigraient pour nourrir leur famille à des époques de famine? Combien de pères sont morts sur les champs de bataille pour défendre leur pays et leurs proches? Après le slogan de décembre: «Mieux vaut une paire de mères qu'un père de merde», celui d'hier enfonce le clou et révèle le fond de cette campagne: il faut abattre l'homme. Je ne crois pas à un hasard: c'est une stratégie.