Compte à rebours à Kaboul«Je suis prêt à aller n’importe où!»
Des milliers d’Afghans tentent de fuir le pays avant le départ des derniers soldats étrangers. Alors que Joe Biden a confirmé la fin du pont aérien avant le 31 août.

La voix est étouffée, comme s'il avait peur que les talibans l’entendent. Terré dans son appartement de Kaboul, Samiullah* ne sait plus à quel mollah se vouer. Lui qui travaille pour un média américain n’a toujours pas reçu l’autorisation d’embarquer sur un vol d’évacuation. Parmi ses collègues, c’est le sauve-qui-peut. «Quelques-uns ont réussi à se réfugier en Ukraine ou en Turquie. Les talibans patrouillent dans le quartier. Ils demandent où je travaille, où j’habite. Vous qui êtes Français, vous ne pouvez pas m’aider? Je suis prêt à aller n’importe où: le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, l’Inde», supplie-t-il.