Chronique des HUGJe ronfle et suis fatiguée. Pourrais-je souffrir d’apnée du sommeil?
Deux fois par mois, un ou une médecin des Hôpitaux universitaires de Genève traite d’une question médicale concernant des problématiques liées à la santé et à la famille.

Si malgré de bonnes nuits de sommeil, vous ressentez de la fatigue et de la somnolence, il est possible que vous souffriez d’apnées du sommeil. Il s’agit d’un trouble fréquent, qui se caractérise par des pauses respiratoires pendant le sommeil.
Le type d’apnée le plus répandu est l’apnée dite obstructive, car elle résulte de l’obstruction des voies respiratoires supérieures et d’un arrêt momentané de la respiration. Cette obstruction est causée par un affaissement ou une compression anatomique des voies aériennes hautes. Les apnées peuvent durer de dix secondes à deux-trois minutes dans les cas extrêmes les plus graves et se répéter plusieurs dizaines de fois par heure chaque nuit.
La diminution de la saturation en oxygène du sang et les efforts respiratoires déclenchent un réveil suffisant pour permettre la réouverture des voies respiratoires. Bien que la personne peut parfois avoir l’impression d’avoir un sommeil continu, celui-ci a été en réalité entrecoupé par des dizaines, voire des centaines de micro- éveils.

Irritabilité
Au-delà du simple ronflement, plus gênant pour l’entourage que pour le patient, les apnées du sommeil peuvent, selon leur intensité, avoir de nombreuses conséquences: une fatigue présente dès le réveil et tout au long de la journée, un manque de concentration, une irritabilité, des maux de tête, une somnolence et des endormissements à tout moment.
Non traité et sur le long terme, ce trouble augmente le risque d’obésité, d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires. Si vous pensez souffrir d’apnées du sommeil, il est important d’en parler avec votre médecin.
Selon l’analyse de la qualité de votre sommeil, différents traitements et solutions sont possibles allant d’une perte de poids à la recommandation de ne pas dormir sur le dos, la confection d’un propulseur mandibulaire, l’utilisation d’un appareil respiratoire nocturne permettant de garder vos voies aériennes ouvertes (CPAP) ou encore, dans certains cas spécifiques, à une intervention chirurgicale.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.