Domiciliation fiscale de Valérie Dittli«Je n’ai jamais fait un secret de l’endroit où je payais mes impôts»
Les ennuis de la ministre des Finances ne laissent pas indifférents les médias alémaniques. Ce mardi, elle s’est exprimée sur les ondes de la radio SRF.

Outre-Sarine, Valérie Dittli a été au menu des journaux de la SRF. Ce mardi, elle s’est exprimée dans le «12:30» de la radio: «Je n’ai jamais fait un secret de l’endroit où je payais mes impôts, affirme la ministre des Finances. Je suis convaincue que je ne devrais pas me blâmer, ni légalement ni moralement, car j’ai vraiment toujours voulu être très correcte.»
«Il était clair pour moi que je ne pouvais pas, à côté de l’examen du Barreau, avoir une place de présidente d’un parti.»
Depuis 2020, Valérie Dittli présidait le PDC Vaud, devenu Le Centre Vaud. Dès le 1er janvier 2021, elle était domiciliée à Lausanne pour cinq mois et demi. Puis elle a à nouveau fixé son domicile à Oberägeri (ZG), chez ses parents. Dans cet intervalle, elle a participé aux élections communales. La radio revient sur ce «retour» à Zoug et Valérie Dittli dit: «À l’époque, je mettais plus de poids sur mon avenir professionnel que sur mon engagement politique, aussi dans la perspective que j’avais l’examen du Barreau devant moi, et il était clair pour moi que je ne pouvais pas, à côté de l’examen du Barreau, avoir une place de présidente d’un parti.»
«Un peu moche»
Lundi soir à 19 h, «Schweiz aktuell» (SRF télévision) a ouvert son édition en qualifiant la ministre d’«étoile filante du parti Le Centre». Olivier Weber, président de l’Association suisse des experts fiscaux diplômés, dit trouver «un peu moche» qu’elle n’ait pas établi son domicile à Lausanne.
Il y a un «effet de déjà-vu», commente ensuite la correspondante romande, en parlant de l’ex-ministre des Finances Pascal Broulis, qui «avait déjà été pris sous le feu croisé des critiques durant son mandat» pour avoir maintenu son domicile à Sainte-Croix. Mais les deux cas sont «complètement différents». L’idée que Valérie Dittli, «la personne la plus haut placée concernant les impôts […], n’ait pas encore payé 1 franc d’impôt dans son canton, c’est quand même piquant». Conclusion: «Cela donne l’impression d’une conseillère d’État qui n’était pas enracinée dans le canton de Vaud, que c’est donc une femme politique hors sol», critique la journaliste.
Enfin, l’article du «Tages-Anzeiger» (Tamedia) sur les interrogations au sujet du parcours académique de Valérie Dittli a été largement cité et repris.
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