Irène Lichtenstein: La première Veggie Pride internationale à Genève
«L'ordre social veut que nous mangions de la chair animale, les végétariens et végétaliens subissent des moqueries», estiment les organisateurs.

Irène Lichtenstein : La première Veggie Pride internationale La Veggie Pride existe en France depuis 2001, mais cette année aura lieu à Genève, le 18 mai prochain, Place des Nations, la première Veggie Pride internationale. Organisateurs et représentants ont donné une conférence de presse, le 7 mai, au Club suisse de la presse. Alors que d'ordinaire les végétariens appellent à la fin des mauvais traitements infligés aux animaux et dénoncent les effets nocifs pour l'environnement de la consommation de viande, les organisateurs de la Première Veggie Pride internationale appellent eux, avant tout, au respect des droits des végétariens et végétaliens. Lors de cette manifestation, une lettre et une pétition de "la communauté végétarienne" dans ce sens seront d'ailleurs remises au Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies. "La plupart des végétariens rasent les murs", a déclaré David Olivier, fondateur de la Veggie Pride, "et lorsqu'ils se présentent comme tels, ils rencontrent la végéphobie (terme créé par la Veggie Pride dans son manifeste français), à mettre sur le même plan que "l'homophobie, la misogynie ou la ségrégation raciale vis-à-vis des Noirs aux Etats-Unis par le passé", puisqu'il s'agit de la "négation de l'existence" des millions de végétariens et végétaliens dans le monde. La morale vis-à-vis des animaux est au coeur de la thèse que rédige François Jaquet, doctorant en philosophie à l'Université de Genève, "La philosophie de la libération animale". Pour Lionel Testaz, organisateur de la Veggie Pride internationale, "comme l'ordre social veut que nous mangions de la chair animale, les végétariens et végétaliens subissent des moqueries dans leur entourage ou des discriminations au niveau institutionnel" comme, par exemple, l'absence de menus végétariens dans les cantines.