Zone euroIntense dialogue autour des propositions de réformes d'Athènes
Athènes a jusqu'à minuit pour soumettre ses propositions en espérant valider le laborieux compromis sur l'extension du financement du pays.

La Grèce a transmis à Bruxelles un premier jet de sa liste de réformes à venir. Ce texte comprend notamment des mesures visant à lutter contre l'évasion fiscale et la corruption, a indiqué le porte-parole du gouvernement grec Gabriel Sakellaridis
Ces réformes visent aussi «à faire que les impôts soient répartis de manière plus juste socialement», a-t-il ajouté sur l'antenne d la chaîne de télévision Skai. «Nous discutons avec nos partenaires pour faire en sorte que cette liste soit acceptée».
La liste reçue à Bruxelles «n'est pas définitive et il est donc trop tôt pour l'évaluer», a de son côté précisé une source européenne. Un délicat travail est en cours pour la finaliser.
Des «conseils» sont fournis aux autorités grecques pour que leurs propositions satisfassent les pays les plus exigeants comme l'Allemagne et l'Espagne, afin d'éviter un retour à la case départ et au spectre d'une sortie de la Grèce de l'euro.
Marge de manœuvre étroite
Athènes a jusqu'à minuit pour soumettre ses propositions en espérant valider le laborieux compromis sur l'extension du financement du pays. Il a l'espoir de faire entériner des mesures moins douloureuses pour la population que celles prévues dans le programme d'aide initial, en cours depuis 2010, renouvelé en 2012, et qui s'achève samedi.
La marge de manœuvre est très étroite puisque la Grèce s'est engagée à ne pas faire déraper l'équilibre des finances publiques.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a plaidé lundi pour un programme «réaliste»: «c'est logique qu'il y ait des mesures dans la philosophie ce de que souhaite Syriza» qui veut infléchir la politique d'austérité, mais «ils doivent tenir compte aussi de l'équilibre budgétaire», a-t-il déclaré.
Sept milliards de nouvelles recettes
Même en cas de feu de vert de la zone euro sur les propositions du gouvernement d'Alexis Tsipras, le pays n'est pas sorti de l'ornière. La mise en oeuvre des réformes fera l'objet d'une évaluation en avril et la zone euro ne devrait pas, d'ici là, débourser l'argent restant dans le programme d'aide (7,2 milliards d'euros, dont 3,6 venant de l'UE).
Selon le quotidien populaire allemand Bild de lundi, les réformes envisagées par Athènes permettraient d'encaisser environ 7,3 milliards d'euros de recettes. Ce montant comprend les revenus attendus de l'offensive contre la contrebande de cigarettes et d'essence et la taxation des grandes fortunes.
ats
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