Parle-t-on trop de la variole du singe? Après des années de restrictions liées au Covid, on peut comprendre un certain ras-le-bol et le sentiment que les événements se répètent. Mais c’est un fait: l’OMS a attribué à cette maladie son plus haut niveau d’alerte.
En parlant du «monkeypox», le but n’est pas d’inquiéter les foules mais de les informer. Un virus apparaissant dans une population qui ne le connaît pas et qui n’a donc pas d’immunité représente un risque. Et cela même si, dans le cas de la variole du singe, les personnes vaccinées contre la variole classique peuvent compter sur une certaine protection. Il faut comprendre pourquoi ces événements se produisent et minimiser l’extension du virus.
Présenter les symptômes ou les situations les plus à risque permet justement d’identifier cette pathologie. Sinon les gens ne réagiront pas s’ils sont malades et ne seront pas isolés. Dans cette logique, il est important de dire qu’aujourd’hui les personnes les plus touchées sont des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes.
«Cela ne signifie pas que l’apocalypse nous attend, mais que nous sommes face à un risque dont on préférerait ne pas découvrir l’ampleur à nos dépens.»
Le danger est de pointer du doigt une communauté et d’endormir la vigilance des autres. Alors, il faut le rappeler en lettres capitales: jamais aucun virus ne cible une population donnée. Tout le monde peut être touché. Ce qui s’est déjà produit et pourrait se produire davantage.
C’est d’ailleurs une crainte, que la maladie atteigne des populations davantage à risque, comme les enfants, les femmes enceintes ou les personnes immunodéprimées. Que risqueraient-ils? Des questions restent ouvertes et l’idéal serait de ne jamais avoir à y répondre.
Cela ne signifie pas que l’apocalypse nous attend, mais que nous sommes face à un risque dont on préférerait ne pas découvrir l’ampleur à nos dépens.
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Éditorial – santé publique – Informer sur la variole du singe est essentiel
Présenter les symptômes ou les situations les plus à risque permet d’identifier la pathologie. Les gens peuvent ainsi réagir correctement s’ils sont malades.