Révolte en Iran«Il n’y a pas de retour en arrière possible»
Depuis la mort de Mahsa Amini, la contestation ne cesse de prendre de l’ampleur. Signe que «quelque chose a vraiment basculé», pour l’anthropologue Chowra Makaremi.

La colère ne faiblit pas en Iran. Plus de deux semaines après le décès de Mahsa Amini, jeune kurde iranienne de 22 ans, à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour un hijab mal ajusté, la vague de protestations continue à secouer quotidiennement le pays, malgré la répression. Plus de 130 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre et des milliers d’autres arrêtés, selon l’ONG Iran Human Rights. Pour la chercheuse franco-iranienne Chowra Makaremi, anthropologue à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux du CNRS, ce mouvement prend «une dimension insurrectionnelle extrêmement puissante».