Indépendance énergétique«Il faut se préparer à des coupures de courant» en Suisse!
Ce billet est signé par un blogueur de la plateforme «Les Blogs» en partenariat avec la «Tribune de Genève». Il n’engage pas la Rédaction.

Cela fait des années que la « stratégie » énergétique de la Suisse me fait souci. J’ai écrit plusieurs notes dans ce blog concernant l’évident manque de vision et de volonté de la part du gouvernement de s’attaquer de manière adulte et responsable à cette grave question.
Vouloir remplacer les centrales nucléaires par des énergies intermittentes est au mieux une bêtise, au pire une folie. Croire qu’il suffit, dixit une élue verte, « d’inciter la population à consommer moins » est équivalent à croire au Père Noël. Et dire qu’ils revendiquent un siège au Conseil fédéral !
Il est minuit -1 et la réponse de notre gouvernement est de prévenir la population et les entreprises que nous allons devoir vivre avec des coupures de courant d’ici 2025. C’est demain et nous nous retrouvons les pantalons sur les chevilles, sans aucune politique énergétique claire, volontariste et surtout réaliste. Et nous avons coupé les ponts avec l’UE, empêchant tout accord sur le marché de l’électricité. Nous disposons certes d’une formidable ressource hydraulique, mais elle ne représente que près de 2/3 de notre consommation. Pour le reste, nous avons largement roupillé, en important du courant nucléaire français ou du courant issu des centrales à charbon d’Allemagne. Ces « solutions » sont condamnées à moyen terme, d’où l’avertissement de Guy Parmelin.
Je suis pour une Suisse forte qui ne dépende pas forcément de ses voisins pour tout. Je suis pour une Suisse forte qui ne se soumette pas à tous les diktats de l’UE. Mais pour jouer cette partition, nous devons nous en donner les moyens. Or il n’y aura jamais 1'000 éoliennes en Suisse. Et quand bien même il y en aurait 1'000, qui nous dit que le vent soufflera (suffisamment) en février 2026 !
C’est pourquoi nous devons cesser d’avoir des tabous. Nous devons oser mettre toutes les options sur la table, y compris les centrales à gaz, le nucléaire et le rehaussement des barrages. Nous ne pouvons continuer de consommer de l’électricité comme des enfants gâtés tout en rejetant toutes les solutions réalistes parce qu’il faut « protéger l’environnement ». On ne peut être « écolo » et rejeter à la fois les centrales à gaz, le nucléaire, le rehaussement des barrages et les éoliennes.
Nous avons besoin d’une politique énergétique forte et je ne suis pas certain que Mme Sommaruga soit la personne la plus adéquate pour inspirer une nouvelle politique énergétique courageuse et réaliste !
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