Coup de gueule de l’USAM«Il faut dissoudre la task force Covid»
Le directeur de la faîtière des PME, Hans-Ulrich Bigler, met à nouveau la pression, après avoir demandé la fin de la plupart des mesures restrictives.

L’Union Suisse des arts et métiers (USAM) prend à nouveau position au sujet de la crise sanitaire en Suisse. Après avoir demandé – avec d’autres représentants de la droite – une levée de la plupart des mesures restrictives courant février, son directeur s’en prend à la task force scientifique de la Confédération, qui n’aurait selon lui «pas de légitimité démocratique», selon un article du «Sankt-Galler Tagblatt» publié ce vendredi.
«La task force pousse le Conseil fédéral à agir en exerçant une pression et répand une mauvaise ambiance dans la population.»
Pour rappel, cet organe a été mis en place par le Conseil fédéral en mars 2020 et il est actuellement présidé par Tanja Stadler, professeure au Département des biosystèmes de l’EPFZ à Bâle. Pour Hans-Ulrich Bigler, ex-conseiller national (PLR/ZH), il existe cependant déjà une commission extraparlementaire qui conseille scientifiquement l’Administration fédérale, la Commission fédérale pour la préparation et la gestion des pandémies (CFP). Le directeur de l’USAM fait part de son étonnement face au fait que la CFP ne se soit pas réunie durant la crise du coronavirus.

«Les déclarations de la task force relèvent toujours de la politique et non de la consultation», selon Hans-Ulrich Bigle. Avec ses recommandations, l’organe «pousse le Conseil fédéral à agir en exerçant une pression et répand une mauvaise ambiance dans la population». Et pour le directeur de l’USAM, c’est l’économie «qui en souffre en premier», avec des dommages «qui se chiffrent en milliards».
Soutien de Daniel Koch?
Daniel Koch, ancien responsable des maladies transmissibles à l’OFSP, soutiendrait de manière non officielle la position de Hans-Ulrich Bigler. Il aurait confirmé lors de la conférence d’hiver des arts et métiers que l’existence de la task force était «une erreur absolue» de l’Administration fédérale et que la CFP aurait dû être mobilisée. D’autres personnes qui ont participé à la conférence de la semaine dernière confirment ses propos, selon le quotidien saint-gallois.
«Il faudra évaluer la mise en place de la task force quand la pandémie sera terminée»
Le Conseil fédéral avait également déjà justifié la création de l’organe, lors d’une interpellation au Conseil national: «La CFP est en premier lieu responsable de la préparation à une pandémie. Pendant une pandémie, cette fonction passe en conséquence au second plan.»
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