Hélène Richard-Favre: «Pussy Riot, médias et jugement»
L'écrivaine genevoise questionne: «S'émouvoir du sort réservé à ces jeunes est une chose.Se demander comment on recevrait ici de telles actions, une autre.»

Hélène Richard-Favre Pussy Riot, medias et jugementVoina et un mot russe qui signifie la guerre. Voina, c'est aussi le nom d'un groupe créé en 2007 par des étudiants en philosophie de l'Université d'Etat de Moscou (dont la condamnation à deux ans de camp pour hooliganisme suscite des manifestations de solidarité dans le mode). Pussy Riot appartient à ce groupe. Leur but? Ébranler l'image de la Russie. Avec l'écho rencontré dans la plupart des médias occidentaux, leur message a trouvé ses relais. Pour leurs actions, c'est la violence qui est revendiquée. Qu'elle soit de rue ou d'ordre symbolique, elle opère dans des lieux de culture, de culte ou dans des surfaces commerciales. Scènes d'orgies dans un musée ou de masturbation avec un poulet dans un supermarché, telles sont entre autres faits artistiques, la manière qu'a ce groupe d'exprimer son amour de la Russie. Ce qu'on sait peut-être moins, est que ce groupe a été lauréat d'un prix décerné par le Ministère de la culture russe au printemps 2011. Cette récompense a surpris. Elle primait le dessin d'un pénis géant sur un des ponts de Saint-Pétersbourg... Lire la suite dans Voix.blog.tdg.ch!