Guillaume Tell, une libération par la musique
L'oeuvre de Rossini a ouvert la saison du Grand Théâtre dans une mise en scène soignée mais esthétisante, servie par une belle distribution et une grande direction musicale.

C'est le chant ultime de l'affranchissement et le point final d'un opéra qui concrétise les ambitions les plus élevées de son créateur: «Liberté, redescends des cieux/Et que ton règne recommence!» dit en chœur le peuple des Helvètes, délivré enfin du joug de l'occupant autrichien. Ainsi s'achève Guillaume Tell, œuvre monumentale de Gioachino Rossini que le Grand Théâtre a élu pour ouvrir vendredi sa nouvelle saison. Le choix de la maison lyrique est de ceux qui intriguent les passionnés et attisent les envies, tant la figure héroïque en question, avec son arbalète et son peuple d'insoumis, s'est faite rare sur les scènes ces dernières décennies.