Incendie à GenèveGros feu d’entrepôt à Vernier
Un incendie s’est déclaré dans un entrepôt au chemin des Batailles, dans l’après-midi. Dispositif de choc pour l’affronter.
Ce dimanche, il est 12h55 lorsque les pompiers du Service incendie et de secours (SIS) reçoivent un premier appel. De la fumée noire et des flammes s’échappent d’un entrepôt à Vernier, au 18 chemin des Batailles. Il faut agir vite. Le lieu est entouré de bâtiments stockant toutes sortes de matériels, potentiellement inflammables. De plus, la piste de l’aéroport est à seulement quelques centaines de mètres.
«Nous réagissons fort car le feu est important et risque de s’étendre.»
Sur place, les premiers répondants se retrouvent face à un incendie virulent. Des renforts sont appelés, car l’entrepôt n’est pas facile d’accès. Une maçonnerie brûle, ainsi qu’une partie de la carrosserie voisine et une entreprise de livraison à vélo. En tout, 50 pompiers se rendent sur place, avec une quinzaine de véhicules. «C’est un déploiement important, constate le lieutenant Nicolas Millot. Nous réagissons fort car le feu est important et risque de s’étendre.»
Trafic pas interrompu
Toute la rue est évacuée. Derrière le cordon de police, une petite foule observe le spectacle. Certains prennent des photos, d’autres pleurent en voyant leur entreprise partir en fumée.
«Au vu de l’évolution de la situation, l’aéroport doit réorganiser l’approche des aéronefs.»
Bien que la fumée soit imposante, le trafic aérien n’est pas interrompu. «En début d’après-midi, il a été envisagé de fermer la piste, mais il n’y a pas eu besoin, indique Taline Abdel Nour, porte-parole. Au vu de l’évolution de la situation, l’aéroport doit réorganiser l’approche des aéronefs, cela pourra engendrer quelques retards.» Aux alentours de 16h30, la situation est revenue à la normale pour les passagers.
Sur les lieux du sinistre, les pompiers, eux, triment toujours. «Nous devons intervenir dans tous les axes du bâtiment, pour s’assurer que le feu ne se propage pas, explique Nicolas Millot. C’est plus difficile à gérer qu’un feu d’appartement, qui reste sur son volume initial en général.» Sur deux nacelles, des soldats du feu découpent les parois et le toit du bâtiment, pour laisser la fumée s’échapper. Au sol, des cartons et des débris de bois flottent dans des litres d’eau souillée. Dans un secteur, la charpente s’est effondrée.
Entrepreneurs dévastés
L’incendie est à peu près sous contrôle à 15h30. Le temps pour les équipes de souffler un peu. Les commandants font le point et s’apprêtent à informer les propriétaires des entreprises sinistrées de la situation. Les visages des entrepreneurs se creusent lorsqu’on leur fait l’état des lieux. Tous refusent de parler à la presse.
«Mon père gère la maçonnerie qui a brûlé. Il est désespéré.»
Un peu plus loin, un adolescent nous glisse quelques mots. «Mon père gère la maçonnerie qui a brûlé, confie-t-il. Les pompiers sont arrivés rapidement, mais le feu s’est propagé du sol jusque dans les combles. Il est désespéré.»
Nous quittons les lieux, alors que la fumée se fait plus discrète. Pour les pompiers volontaires, ce n’est que le début. Ils entament une surveillance qui durera toute la nuit, pour s’assurer que le feu ne reprenne pas dans les ruines du bâtiment.
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