PortraitGeorges Nivat, à la croisée des mondes slaves
Celui qui a dirigé le département de russe de l’Université de Genève est un interlocuteur privilégié des intelligentsias russe et ukrainienne depuis plus de soixante ans.

Professeur, chercheur, essayiste, traducteur, Georges Nivat, 87 ans, ne s’arrête jamais.
LUCIEN FORTUNATI
«Le plaisir de revisiter des langues vous fait réfléchir à vous-même. Il s’agit de changer de maison intellectuelle.» Georges Nivat sait de quoi il parle: formé notamment en anglais, latin et grec ancien, il découvre le russe à 16 ans, à Clermont-Ferrand, sa ville natale. Ce sera sa première attache au monde slave, déterminante et fondatrice.