Philanthropie décomplexée
Les Journées du patrimoine célèbrent ce week-end les mécènes qui ont façonné Genève

A quoi ressemblerait la place de Neuve si tant de mécènes n’avaient pas foulé le sol genevois au XIXe siècle? Sans le legs du duc de Brunswick, point de Grand Théâtre. Sans les sœurs Rath, pas de musée du même nom. Quant au Conservatoire de musique, on doit son existence au banquier François Bartholoni. Sans oublier qu’à quelques pas de là, le Victoria Hall est financé lui aussi par un donateur, le Britannique Daniel Barton. Au total, Genève possède plus de 150 bâtiments, monuments et parcs issus de dons. Le Canton a saisi l’occasion des Journées européennes du patrimoine, qui ont lieu ce week-end, pour décliner le thème national – échanges et influences – sous l’angle de la philanthropie. A l’heure où les finances publiques sont à la traîne, l’ambition de l’Etat a le mérite d’être transparente: montrer ce que le mécénat a apporté de positif en termes de patrimoine permettra peut-être de susciter des vocations.