Genève se mobilise en soutien à Amnesty Turquie
Une manifestation pour demander la libération des deux membres de l'ONG a eu lieu ce lundi. Le Municipal s'était aussi prononcé pour demander la libération du président de l'ONG, Taner Kiliç.
Place des Nations, lundi à 17 h. Au lendemain du rassemblement géant qui s'est tenu à Istanbul, une quarantaine de personnes se sont réunies à Genève pour soutenir Taner Kiliç, emprisonné depuis le 6 juin, et Idil Eser, arrêtée le 5 juillet, respectivement président et directrice d'Amnesty International Turquie.
Lors de la dernière plénière, la Ville de Genève avait lancé un appel aux autorités turques demandant la libération de Taner Kiliç, par le biais d'une résolution. Sur proposition du conseiller municipal socialiste Sylvain Thévoz. Ses explications.
Quel est le contexte actuel qui entraîne cette mobilisation?
Suite au coup d'Etat de juillet 2016 en Turquie, une série d'arrestations d'enseignants, de journalistes, d'opposants politiques a eu lieu. Puis, au début de juin, c'est le président d'Amnesty International Turquie qui a été emprisonné. Suivi, il y a quelques jours, de la directrice de cette ONG. D'où une campagne pour demander leur libération lancée par Amnesty.
Que dénoncez-vous?
Il s'agit d'arrestations arbitraires. Sans aucun respect pour les conventions internationales et en violation du droit. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est en train de faire taire toute opposition démocratique. Il cible tous les défenseurs des droits de l'homme. Ni l'Europe ni la Suisse ne bougent, cautionnant par leur silence ses actions.
Mais la Ville de Genève, si?
Il fallait dénoncer cet emprisonnement. Le vote de la résolution à la majorité est un signal de solidarité. Cela fait une différence là-bas! Genève, en tant que capitale mondiale des droits humains, a une voix prépondérante.
Une partie de la droite estime pourtant que le Municipal doit concentrer son action sur la ville et non se préoccuper de la situation turque.
Il ne faut pas opposer les deux. Un Conseil municipal s'occupe d'enjeux locaux, mais en tant que ville internationale qui accueille des ONG, Genève a aussi une responsabilité dans ce domaine. La manifestation de lundi le montre. Elle a lieu ici, en ville de Genève. Bien sûr que cela nous concerne. Enfin, les droits humains ne sont pas de gauche ou de droite. Comme le prouve le vote de la résolution à la majorité.
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