Genève peut continuer à construire la ville en ville. À condition de présenter des projets très travaillés et respectant une série de conditions. Ainsi pourrait-on résumer le résultat de ce dimanche sur le quartier Bourgogne.
Malgré le soutien massif des partis politiques, de gauche comme de droite (hors MCG et UDC), un refus de ce projet de 480 logements restait possible. Le oui sorti des urnes (55%), sans constituer un plébiscite, livre un signal assez clair.
«Pour construire, il faut désormais respecter deux critères essentiels.»
Pour construire, il convient désormais de respecter deux critères essentiels: une limitation de la densité et une attention redoublée à la qualité écologique du projet, en termes d’espaces verts et d’isolation. Les ensembles hypermassifs, que leurs critiques comparent aux plus grandioses réalisations soviétiques, ne sont plus à l’ordre du jour.
Peut-on tirer une règle générale de ce vote? Sur la nécessité de fignoler les projets avant d’affronter les urnes, sans aucun doute.
Sur le résultat des prochains référendums, pas forcément: seule la Ville votait ce dimanche, et la tendresse pour les propriétaires de villas ne constitue pas la vertu première d’un électorat de gauche.
Ce oui à 55% ne prouve pas que toute densification qualitative passera la rampe. Il démontre en revanche que, faute de se plier à ces exigences, les futurs projets iraient au-devant d’un échec assuré.
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L’éditorial: votations du 12 mars – Genève peut encore densifier
Le oui plutôt clair au quartier Bourgogne montre que la population n’est pas opposée à la densification, mais sous condition.