CoronavirusGenève doit apprendre à cohabiter avec le virus
La pandémie peine à s’atténuer franchement et le Covid semble s’installer durablement. La société entière doit protéger les personnes les plus vulnérables.

Le Covid peine à refluer radicalement à Genève. Dans leur point de situation hebdomadaire, publié ce vendredi, les autorités sanitaires observent une baisse de divers indicateurs.
Mais dans les eaux usées, qui constituent désormais le baromètre le plus fiable de la circulation virale réelle, la pression monte à nouveau un peu. Le taux de reproduction qui en est extrapolé et qui jauge le nombre de transmissions qui a lieu à partir de chaque nouveau cas repasse très légèrement au-dessus de la barre fatidique de 1 – à 1,01 – après être brièvement passé en dessous une semaine plus tôt (0,93). À l’échelle locale, l’épidémie rechigne donc à se contracter franchement. Verdict: «Le virus circule encore activement au sein de la communauté.»
Sur une note plus positive, le nombre de malades aigus alités dans les établissements genevois régresse: 83 personnes sont concernées, soit 33 de moins qu’une semaine plus tôt. En soins de réanimation, la situation est stable avec 17 cas. Les HUG s’occupent en outre de 287 personnes convalescentes nécessitant des soins après la visite du coronavirus.
Vigilance à maintenir
Six décès sont désormais enregistrés depuis le début du mois, contre quatre en mars et 29 en février. Les déclarations peuvent parfois être tardives.
«Alors que nous sommes à présent en phase de transition – entre la phase épidémique et la phase endémique –, une vigilance accrue et des capacités de réaction rapide restent de mise», écrivent les responsables. En clair, la situation sanitaire est à mi-chemin entre une déferlante virale susceptible de mettre sous pression le système hospitalier et l’installation plus ou moins permanente d’un agent infectieux.
Vivre avec le virus
«Alors que nous sommes sortis de la phase aiguë de la pandémie de Covid-19 et que nous apprenons à vivre à long terme avec ce virus, une attention particulière doit continuer à être portée aux personnes vulnérables», estiment les responsables sanitaires, soulignant qu’il s’agit d’une «responsabilité de toutes et tous». Laquelle peut notamment se concrétiser en portant un masque dans des lieux bondés et mal aérés ou en restreignant les contacts en cas de symptômes.
Cette vigilance doit être accrue en présence de personnes âgées de plus de 65 ans ou de femmes enceintes. Figurent aussi parmi les personnes vulnérables les trisomiques, les adultes immunosupprimés en raison d’une maladie ou d’un traitement, ceux souffrant d’un cancer, de diabète, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’affections chroniques du système respiratoire ou des reins ou de cirrhose. Les personnes en fort surpoids sont elles aussi concernées.
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