Le semi-confinement est de retour à Genève pendant quatre semaines
Le canton revient, à quelques exceptions près, à la situation qui prévalait au printemps. Retrouvez toutes les informations dont vous avez besoin.
Ce qu'il faut retenir:
Bars, restaurants et commerces non indispensables fermés. (Attention: la vente à l'emporter, la livraison à domicile restent possibles.)
Écoles (jusqu'au secondaire II) et crèches restent ouvertes.
Coiffeurs, barbiers fermés. Comme les musées, cinémas, expositions, concerts, etc.
Ces mesures entrent en vigueur ce lundi à 19h00, jusqu'au 29 novembre.
Pour tous les détails: la communication officielle des autorités genevoises.
Si une flambée de cas devait se produire.
Pas de fermeture des guichets de l'Office cantonal de l'emploi. Chargé de l'Emploi, Mauro Poggia indique que les personnes qui cherchent un emploi dans un secteur fermé ou sévèrement touché par ces mesures devraient bénéficier de mansuétude de la part de leur conseiller.
Mais pas les fitness, rappelle Nathalie Fontanet, suite à des questions qui lui ont été adressées.
Par ailleurs, les chantiers restent ouverts.
Le Canton a-t-il les moyens de soutenir les entreprises? «Ce n'est pas le moment pour l'État de dire qu'il ne peut pas aider les entreprises», tente de répondre Nathalie Fontanet. La cheffe des Finances du Canton estime que des économies peuvent être trouvées dans les dépenses de fonctionnement de l'État.
Une remarque qui fait écho à la volonté de l'Exécutif cantonal de baisser le salaire des fonctionnaires dans le cadre de son projet de budget 2021.
Selon Antonio Hodgers, la mise sur pied d'un couvre-feu n'a pas beaucoup de sens. «On ne va pas sanctionner un insomniaque de sortir le soir… Il s'agit d'une liberté précieuse. […]» Par contre, le magistrat écologiste rappelle que le Conseil d'État veille à ce que des regroupements n'aient pas lieu en soirée ou la nuit.
Mauro Poggia menace: police cantonale et police municipale seront beaucoup plus présents à l'avenir.
En clair: ces mesures sont-elles efficaces si nos voisins (France ou Vaud, par ex.) n'ont pas les mêmes restrictions?
«Il est évident que si la population genevoise décide de faire dans le canton de Vaud ce qu'elle ne peut pas faire ici, cela ne fonctionnera pas», répond Mauro Poggia. Le conseiller d'État chargé de la Santé fait appel à la responsabilité citoyenne de chacun.
Antonio Hodgers renchérit: «On constate toutefois que la progression de l'épidémie n'est pas sensiblement différente chez nos voisins.» Ce dernier laisse présager que les mesures prises à Genève pourraient être effectives dans le canton de Vaud ces prochains jours.
Mauro Poggia, chargé de la Santé, avance que «personne n'a attendu. Le canton de Genève est même le canton qui est le plus en avance. [...] Sauf que la progression de la pandémie a été plus forte que les mesures que nous avions prises.»
«Il faut savoir adapter les mesures en proximité étroite avec les données épidémiologiques.»
Les écoles jusqu'au degré secondaire II restent ouvertes. L'enseignement en présentiel y est autorisé sous réserve de la mise en œuvre d'un plan de protection.
Les crèches restent également ouvertes avec mise en œuvre stricte d'un plan de protection.
Les activités en présentiel des écoles du degré tertiaire sont interdites à l'exception des activités didactiques indispensables pour la filière de formation. Les écoles
À l'exception des compétitions, les activités sportives d'enfants de moins de 12 ans en groupes d'au maximum 15 personnes sont autorisées en plein air, ainsi qu'en club au sein de centres sportifs.
Sont également autorisées les activités sportives de personnes dès 12 ans qui n'impliquent pas de contact physique, si elles sont exercées à titre individuel ou en groupes d'au maximum 5 personnes. Les personnes doivent en outre respecter la distance interpersonnelle et porter un masque. Ces limitations ne concernent pas les cours d'éducation physique dans le cadre scolaire.
Les activités sportives exercées à titre professionnel ou de haut niveau selon les normes prévues par arrêté sont autorisées.
«Nous avons besoin d'une rigueur de toutes et tous si nous ne voulons pas fêter Noël en visio-conférence», prévient Thierry Apothéloz. «Il y a encore trop d'exceptions.»
Ce lundi, 19h00. Les mesures seront actives jusqu'au 29 novembre, pour être réévaluées.
Les écoles et crèches restent ouvertes.
Les points de vente d'alimentation et de première nécessité (y compris pour animaux) ainsi que les marchés alimentaires; les pharmacies, drogueries et fournisseurs de moyens auxiliaires médicaux tels les opticiens, les vendeurs d’appareils auditifs et d’équipement orthopédiques.
Les commerces indispensables de service et de réparation (agences bancaires, offices postaux, bureaux de change, agences immobilières, points de vente des opérateurs de télécommunication et de transports publics, librairies, fleuristes, quincailleries, cordonneries, magasins de bricolage et de jardinage, blanchisseries, ateliers de couture, serrureries, garages automobiles, magasins de cycles avec ateliers de réparation); les institutions de santé; les cantines d'entreprise avec plan de protection.
Les lieux de culte peuvent également rester ouverts, toutefois sans services religieux, à l'exception des mariages et funérailles, avec limitation des participants. Ces établissements sont tenus d'assurer le suivi de toutes les mesures de prévention prévues (désinfection au gel hydroalcoolique à l'entrée, port du masque, nombre de personnes maximum).
Restent aussi ouverts les établissements en libre-accès au public (stations-services) et les installations sportives en plein air, les centres sportifs et les établissements culturels, dans les limites des activités autorisées.
Fermeture des magasins non alimentaires.
Bars et restaurants seront fermés. (La vente à l'emporter pourra se poursuivre.)
Coiffeurs, barbiers et tatoueurs fermés.
Cinémas, musées, concerts, patinoires, etc. seront également fermés.
«Ces mesures vont être difficiles pour la population», concède Anne Emery-Torracinta.
Genève décrète «l'état de nécessité», explique Mauro Poggia.
Entre 1000 et 1300 nouvelles contaminations chaque jour. «On le sait, près de 10% de ces personnes finiront aux HUG», commente Aglaé Tardin.
Aglaé Tardin, la médecin cantonale fait le point: 474 personnes hospitalisées aux HUG. C'est un record, qui n'a pas été égalé même lors du pic du printemps.
56 personnes se trouvent aux soins intensifs. Au plus fort de la première vague, les HUG avaient accueilli 65 patients.
L'intégralité de l'Exécutif (à l'exception de Pierre Maudet) tient une conférence de presse.
Pourquoi l'absence de Pierre Maudet? Le conseiller d'État aurait été placé en quarantaine, ayant fréquenté une personne testée positive.
Selon le dernier décompte (ce dimanche à 12h), 474 malades Covid actif, dont 56 aux soins intensifs et intermédiaires, étaient hospitalisés aux HUG.
Samedi, l'hôpital universitaire genevois dénombrait 456 hospitalisations dont 54 aux soins intensifs.
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