Des policiers anti-émeutes macédoniens ont tiré ce vendredi 21 août des gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de migrants qui tentaient de pénétrer dans le pays à partir de la Grèce, selon des journalistes sur place. Ces incidents ont fait cinq blessés légers.

Plusieurs milliers de personnes originaires du Proche-Orient, d'Afrique et d'Asie, dont de nombreux réfugiés syriens, ont passé la nuit dans un terrain vague après la déclaration de l'état d'urgence en Macédoine et le déploiement de l'armée pour fermer la frontière sud du pays, jeudi.

Les policiers anti-émeutes, retranchés derrière des barbelés, ont fait usage de gaz lacrymogène alors qu'une foule en colère demandait de pouvoir entrer en Macédoine et accéder à la Hongrie pays membre de l'espace Schengen. Toutefois, la police macédonienne a nié tout incident.

Présence policière renforcée

La Macédoine a renforcé dans la nuit de jeudi à vendredi la présence policière à la frontière et à la gare ferroviaire de Gevgelija, où des migrants sont arrivés par milliers ces derniers jours. Là, ils se faisaient délivrer par la police locale des documents temporaires leur permettant de continuer leur périple vers le nord.

Les migrants affirment que ce processus d'enregistrement a été arrêté. «Ils ne nous donnent pas de papiers. Peut-être qu'ils ont l'intention de nous renvoyer vers la Grèce», a déclaré un jeune homme de 24 ans, sous le couvert de l'anonymat.

«Nous ne voulons pas faire demi-tour. Nous sommes épuisés par la marche et nous sommes épuisés par la situation en Syrie. Nous ne voulons pas faire la guerre. Mon père a été tué par un obus. Je n'ai plus personne là-bas et je dois partir», raconte cet étudiant de biologie de Damas. Skopje a accusé mercredi les autorités grecques de diriger de façon organisée les migrants vers son territoire.

ats