
Genève, 9 mai
Le dossier Frontex concerne le contrôle aux frontières. Il est du ressort du conseiller fédéral Ueli Maurer. Vu son scepticisme à l’égard de Schengen-Dublin dans lequel s’inscrit Frontex, c’est sa collègue Karin Keller-Sutter qui mène le combat. À longueur d’interventions, elle propage une fable de l’horreur, celle de la guillotine! Une fable qui laisse entendre qu’en cas de rejet de Frontex par le peuple, la Suisse serait automatiquement exclue des accords Schengen-Dublin. C’est faux.
Les accords prévoient qu’en cas de rejet d’un développement de Schengen-Dublin, les parties ont trois mois (90 jours) pour trouver une solution et que seulement en cas d’absence de solution, la Suisse sort des accords. Or, pas plus tard que début juillet, la Suisse notifiera à l’Union européenne la reprise d’un autre développement de Schengen concernant la base de données des faux documents, adopté par les Chambres fédérales lors de la session de printemps. C’est une claire démonstration de la volonté de notre pays de rester dans Schengen.
Avec un non à Frontex, notre parlement reprendra immédiatement les débats afin de trouver une solution pour respecter ses obligations internationales, comme il l’a fait après le rejet de la loi sur le CO2. Cela permettra de définir les mesures humanitaires d’accompagnement à Frontex pour notre pays que demandent les référendaires.
Carlo Sommaruga Conseiller aux Etats PS
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Lettre du jour – Frontex: la fable de la guillotine