Grand entretienFrédéric Pajak, les fantômes de la mémoire
L’écrivain et dessinateur franco-suisse publie «Dans le calme du soir», un récit mémoriel tout en nuances. Rencontre à Carouge, où il expose de nombreuses illustrations de son nouveau livre.

Subtile et sautillante, son écriture creuse sous la surface des apparences. En décalage parfois avec le texte, ses dessins à l’encre de Chine offrent un contrepoint au regard tout en nuances que Frédéric Pajak pose sur les gens, les lieux ou les événements. Non sans une légère mélancolie, l’auteur du «Manifeste incertain» évoque une brassée de souvenirs au fil des pages de son nouvel ouvrage, «Dans le calme du soir». À 67 ans, l’écrivain franco-suisse constate que «les blessures de l’enfance […] ne se referment ni ne s’adoucissent». Un sentiment qu’il partage devant un café noir, un samedi matin, dans la galerie carougeoise Ligne treize, où il expose en ce moment une septantaine de ses dessins.