Spectacle à GenèveFrédéric Hohl et son équipe gardent les manettes de la Revue
Les éditions 2023 à 2025 du pétillant spectacle d’humour seront assurées par le même collectif que l’an dernier. Réaction réjouie du producteur.

En décembre dernier, elle avait fini sur les chapeaux de roues, avec notamment la visite de deux conseillers fédéraux, Guy Parmelin et Alain Berset. Drivée par Frédéric Hohl, la Revue genevoise a attiré 21’000 spectateurs en 2021. Un résultat en retrait par rapport aux affluences des dix dernières années, mais tout à fait satisfaisant compte tenu des restrictions liées à la pandémie. «On a réussi à équilibrer les comptes», précise Frédéric Hohl, qui possède d’autres raisons de se réjouir.
Jeudi 14 juillet, la Ville de Genève a en effet annoncé que les éditions 2023 à 2025 du pétillant spectacle d’humour de l’automne ont été attribuées à la même équipe que l’an dernier, à savoir les humoristes romands Capucine Lehmann, Claude-Inga Barbey, Laurent Deshusses et Thierry Meury. La production sera assurée par la société Nepsa, soit Anthony Disner et Frédéric Hohl.
Écriture saluée
La commission d’évaluation a relevé les qualités de ce projet proposé par ce collectif d’artistes et de producteurs, déjà en charge des éditions 2021 et 2022. L’écriture satirique a été saluée, mais pas seulement. Les commissaires ont également pointé l’intérêt pour une transmission du savoir-faire à de jeunes artistes et artisans. Ainsi que, notamment, la valorisation de la scène locale et régionale. La maîtrise de l’organisation et la solidité du projet en termes financiers ont aussi été relevées.

La durée de la convention porte sur trois éditions (2023-2025), renouvelable une fois sous condition d’une d’évaluation menée par la Ville de Genève à l’issue de la période. Au bout du fil, Frédéric Hohl ne cache pas son contentement. «Notre projet impliquait un processus de passation de savoirs. On y travaille activement, entre autres au niveau de la production. Je forme un binôme avec Anthony Disner, dans l’optique de lui passer le bébé. C’est un mode d’emploi plus compliqué qu’on ne le pense. Il n’est pas si facile de monter des revues.»
«Il s’agit de rajeunir l’assistance, sans décevoir ceux qui ont l’habitude de venir voir la Revue.»
Parmi les points positifs, la réflexion de l’équipe actuelle en vue d’une stratégie d’élargissement du public a été relevée. «On est prêt à faire un spectacle plus contemporain», assure Frédéric Hohl, bien décidé à prendre quelques risques pour surprendre davantage. «Il s’agit de rajeunir l’assistance, sans décevoir ceux qui ont l’habitude de venir voir la Revue.» Objectif partiellement atteint en 2021, avec la présence de jeunes spectateurs qu’on n’avait pas l’habitude de voir au Casino-Théâtre. «Mon équipe de jeunes communicants a insisté pour développer des campagnes de pub sur Tik Tok. Ça a bien marché.»
Réinventer la Revue
Les travaux de rénovation envisagés pour 2024 ne perturbent pas le producteur genevois. «On a déjà des idées si cela se confirme», assure Hohl. «Ce sera peut-être l’occasion de réinventer un peu la Revue, pourquoi pas sous un angle circassien en l’installant sous un chapiteau.» Musique d’avenir. La Revue 2022, elle, se jouera bien au Casino, dès le 13 octobre, et jusqu’au 31 décembre. Nouveauté: toutes les séances auront lieu à 19 h 30, soit une heure plus tôt que l’horaire habituel.
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