Sommet de la FrancophonieFrançois Hollande se pose en garant des libertés
Une quinzaine de dirigeants se sont réunis à Kinshasa lors du 14e Sommet de la Francophonie. Image forte: François Hollande s'est gardé d'applaudir le discours du Congolais Joseph Kabila.

François Hollande se gardant d'applaudir le discours du Congolais Joseph Kabila: c'est une des images fortes de l'ouverture, samedi, du sommet de la Francophonie de Kinshasa. Le président français s'est posé en garant des libertés.
La question des droits de l'homme a constitué le fil rouge de la visite d'une journée du chef de l'Etat français dans l'ancien Zaïre. Il a invité les 56 pays du monde francophone à mettre leur langue «au service du monde et de la liberté».
«Je suis venu aussi ici, à Kinshasa, pour parler clair comme je m'y suis engagé à Dakar. C'est-à-dire que je ne change pas de discours selon les lieux ou selon les interlocuteurs», a dit François Hollande lors d'une conférence de presse finale dans la capitale congolaise.
«Je dis non pas ce que je pense mais ce que la France porte comme message, comme principes, comme valeurs», a-t-il ajouté. Après le Sénégal, la République démocratique du Congo (RDC) était la deuxième étape d'une tournée africaine de deux jours, la première de son quinquennat.
A l'ouverture du sommet de la Francophonie, François Hollande a rappelé que «c'est en français que les révolutionnaires de 1789 ont proclamé et donc écrit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (...) La francophonie doit porter la démocratie, les droits de l'homme, le pluralisme, le respect de la liberté d'expression, l'affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants».
Pas d'applaudissements
Dans le Palais du peuple, François Hollande s'est gardé d'applaudir les propos liminaires du président congolais Joseph Kabila. Il a omis de le remercier en tant qu'hôte lorsqu'il a pris la parole.
Les deux hommes avaient eu auparavant un entretien «franc et direct» au palais présidentiel. Ce qui n'a pas empêché le président français de réitérer sur le sol congolais ses propos tenus cette semaine à Paris, où il avait qualifié «d'insoutenable» la situation des libertés en RDC, des commentaires fraîchement accueillis à Kinshasa.
Chef de l'opposition
Etienne Tshisekedi, chef de l'opposition congolaise qui accuse Joseph Kabila de lui avoir volé la victoire au scrutin de novembre 2011, a été reçu pendant une vingtaine de minutes à la résidence de France par François Hollande. Il a confié aux journalistes avoir trouvé son hôte français «très receptif».
François Hollande a par ailleurs rencontré à Kinshasa les représentants de sept ONG, et reçu des membres de l'opposition de l'Assemblée nationale congolaise «qui lui ont demandé un renforcement de la démocratie et des libertés en RDC», a rapporté son entourage.
La situation au Mali a aussi été largement abordée entre le président français et ses interlocuteurs, alors que le conseil de sécurité des Nations unies vient de voter une nouvelle résolution préparant une intervention armée panafricaine. François Hollande a renouvelé le message d'encouragement à l'Afrique délivré la veille dans la capitale du Sénégal.
ats
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