François Hollande repart en campagne malgré les critiques
Le président français poursuit sa campagne malgré les réactions suscitées par la publication de ses confidences. Il était lundi à Florange: symbole de son impuissance?

François Hollande était lundi après-midi à Florange. En Moselle, l'arrêt des hauts-fourneaux en 2013 a été vécu comme une trahison par les syndicats et les employés. C'était pourtant l'un des symboles forts de la campagne de 2012. En pleine course à la présidentielle, le candidat Hollande avait promis qu'il ne permettrait pas la fermeture du site s'il était élu. Florange est donc devenu un symbole inverse: celui de l'impuissance du chef de l'Etat.
La visite d'hier a fait l'objet de mesures pour éviter tout débordement. «J'avais fait deux promesses: sauver le site et éviter tout plan social. Elles ont été tenues. Les 650 salariés qui travaillaient sur le haut-fourneau ont été reclassés sur place et aucun n'a été licencié», a expliqué François Hollande lors de sa visite. Une communication bien préparée puisque le chef de l'Etat a délivré ce même message dans plusieurs grands titres de la presse régionale française.
Sur place, les syndicats estiment néanmoins qu'il manque encore des garanties sur le maintien d'une activité industrielle à long terme avec l'arrêt des hauts-fourneaux. Lors de précédentes visites, l'accueil avait été plutôt houleux. Cela n'a visiblement pas été le cas hier.
Le livre du scandale
C'était la première sortie officielle de François Hollande depuis la parution du livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme: Un président ne devrait pas dire ça…Dans cet ouvrage d'entretiens, François Hollande tient des propos assez durs sur les juges, la justice, les différentes affaires, les attentats, les footballeurs et sa vie privée.
L'effet a été catastrophique sur ce qui lui restait de sympathie auprès des Français. De plus, même les fidèles militants du PS font remonter leur ras-le-bol du «président normal de la République». Pour la plupart des éditorialistes de la presse tricolore, la question n'est plus de savoir si François Hollande a encore des chances d'emporter la présidentielle, voire la primaire à gauche, mais s'il peut simplement être candidat.
«Il faut de la pudeur!»
Les soutiens à François Hollande sont désormais en pleine crise. Même Manuel Valls, qui, dans son rôle de premier ministre loyal jusqu'au bout, s'est permis de recadrer le président de la République. En voyage au Canada, il a ainsi déclaré: «Il faut que les comportements soient dignes, il faut de la pudeur, de la hauteur.» Il n'a pas manqué de faire savoir qu'il était prêt à se lancer pour sauver la gauche.
De son côté, François Hollande a passé le dimanche à recevoir à l'Elysée ses ministres fidèles parmi les fidèles – Stéphane Le Foll ou Jean-Yves Le Drian. Pour l'instant, la stratégie de sortie de crise est celle de la banalisation… Selon un sondage Ifop, 86% des Français ne souhaitent pas qu'il se représente.
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