Présidentielle françaiseFillon: «Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas»
François Fillon, qui dénonce un «assassinat politique», reste candidat au scrutin présidentiel. Il a confirmé sa mise en examen.
Le candidat de la droite à la présidentielle française, François Fillon, a annoncé mercredi sa prochaine inculpation dans une affaire d'emplois présumés fictifs impliquant sa famille, tout en assurant qu'il resterait candidat «jusqu'au bout».
Au départ grand favori pour succéder en mai au président socialiste François Hollande, le conservateur de 62 ans est en grande difficulté depuis que la presse a révélé fin janvier qu'il avait embauché sa femme Penelope et ses enfants au Parlement, leur versant au total des centaines de milliers d'euros de salaire.
Mercredi, François Fillon a déclaré être convoqué «le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen (inculpé)», avant de dénoncer un «assassinat» politique. «Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas, j'irai jusqu'au bout», a martelé le candidat dans une allocution depuis son QG de campagne à Paris, clamant de nouveau son innocence et dénonçant avec virulence les interférences du calendrier judiciaire avec la campagne électorale.
«Je ne reconnais pas les faits. Je n'ai pas détourné d'argent public», a insisté le champion de la droite, triomphalement désigné en novembre lors d'une primaire.
«Présomption d'innocence»
«Depuis le début, je n'ai pas été traité comme un justiciable comme les autres», s'est plaint l'ex-Premier ministre du président Nicolas Sarkozy (2007-2012), en estimant que «la présomption d'innocence (avait) complètement disparu».
La prochaine inculpation de M. Fillon, assortie du maintien de sa candidature, constitue le dernier rebondissement d'une campagne mouvementée et pleine d'incertitudes, à six semaines du premier tour du scrutin.
Deux heures après cette déclaration solennelle, l'ancien ministre de droite Bruno Le Maire, récemment rallié à François Fillon, a annoncé sa démission de ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales auprès du candidat de la droite, au nom du «respect de la parole donnée».
François Fillon avait initialement indiqué qu'il se retirerait s'il était mis en examen, avant de faire machine arrière, expliquant mi-février s'en remettre désormais «au seul suffrage universel».
Un rappel vidéo qui fait mal
Cette archive fait TRÈS mal et qu'on a pas fini de voir #fillonpic.twitter.com/QvckNGT5Fz— Loïc Gazar (@GazarLoic) 1 mars 2017
L'UDI se questionne
Par ailleurs, l'UDI, parti centriste allié à François Fillon pour l'élection présidentielle, doit se réunir mercredi après-midi. Il veut décider des suites à donner après l'annonce de la convocation par les juges du candidat de la droite et du centre, a-t-on appris de source parlementaire.
Selon plusieurs sources au sein de l'UDI, les élus désapprouvent vertement la décision de François Fillon de se maintenir malgré la menace d'une mise en examen dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs de son épouse.
Bénéficiant des revers judiciaires de leur rival de droite, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen et l'ancien ministre de l'Economie du président socialiste François Hollande, Emmanuel Macron, repositionné au centre, dépassent désormais M. Fillon dans les sondages et sont les mieux placés pour se qualifier au second tour du scrutin prévu en mai.
Rassemblement prévu dimanche
Après avoir finalement arpenté mercredi après-midi les allées du Salon de l'Agriculture, François Fillon poursuit jeudi sa campagne dans le Gard, département du sud où le FN a recueilli 42,62% des suffrages au second tour des élections régionales en 2015.
Les soutiens du candidat, bien que sonnés pour certains, s'organisent. Son conseiller spécial Jérôme Chartier a annoncé la tenue d'un rassemblement de soutien dimanche après-midi place du Trocadéro à Paris, dans le très chic XVIe arrondissement, là même où Nicolas Sarkozy avait tenu un meeting d'entre-deux tours avant sa défaite face au socialiste François Hollande en 2012.
ats
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.