HommageFigure de l’État, «MLF» s’en est allée
Marie-Laure François aura été la charpente «invisible» de l’école genevoise durant toute la seconde moitié du XXe siècle.

«Je suis entrée à l’école publique genevoise à 4 ans et j’en sors à 63 ans et demi», aimait-elle à répéter de sa voix cassée par la cigarette, au moment de prendre sa retraite. Intellectuelle féministe et engagée, cette haut fonctionnaire a surtout marqué la République par son sens de l’État sans faille. Elle avait aussi un fort caractère – des élèves qui l’ont eu comme enseignante au Cycle d’orientation (CO) se souviennent encore de ses coups de sang qui les faisaient bien rire – et cet instinct politique qui aurait dû faire d’elle la première Genevoise conseillère d'État. Mais elle n’en a pas voulu…