Fête mexicaine conviée aux Rois

Genève, 23 octobre
Après Halloween au Musée d'art et d'histoire, sous forme d'afterwork, voici «El Día de los Muertos» au cimetière des Rois! Nos autorités municipales auraient-elles des mauvais esprits à éloigner, des sorts contraires à conjurer?
Ces transplantations de fêtes appartenant à d'autres traditions culturelles, qui ont leur raison d'être, leur dignité et leur légitimité dans leurs régions d'origine, paraissent, sous leur angélique vernis de multiculturalisme, bien naïves, voire bien-pensantes.
Elles ont cependant au moins un effet pervers, qui est peut-être le but recherché, celui de s'implanter dans des lieux généralement dédiés au silence, à la contemplation, au recueillement et d'en faire des lieux de fiestas obligatoires, non seulement autorisées mais imaginées et organisées par les autorités.
S'est-on préoccupé de consulter les personnes que cela pouvait heurter? À première vue, pas du tout. Et ce «Día de los Muertos» à la mexicaine est particulièrement bizarre quelques mois après les ordres du même département et du même service imposant aux détenteurs de cases du colombarium de Saint-Georges de débarrasser les décors, photos et autres angelots au nom du bon ordre et de la propreté!
L'injonction a été retirée depuis, mais quelle est la logique du système? Le culte du souvenir individuel doit respecter les règles, tandis que la fête imposée, elle, a tous les droits?
Isabelle Brunier
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Valeur de la vie
Coinsins (VD), 21 octobre
La science et la technologie ont fait des progrès fulgurants ces dernières décennies. Malheureusement la conception de la vie et de la mort stagne car elle n'a pas suivi cette évolution, en tout cas pas concernant le plan juridique. Je suis consterné qu'un tribunal a condamné un médecin qui, sur demande suppliante d'une dame âgée, a abrégé sa souffrance morale insurmontable et anxiogène. Quelle honte. Voilà un homme qui a compris que la valeur de la vie a ses limites. Il serait temps que la législature s'adapte à l'évolution de la société. À partir de quelle idéologie un juge peut-il décider qu'un être humain doit vivre contre son gré? Quand est-ce que le Code pénal introduira la notion de «non-assistance à personne en danger de souffrances morales», et condamnera les institutions qui prolongent les souffrances d'un individu? En attendant, les personnes désespérées devront continuer à se jeter dignement sous un train. Quelle tristesse!
André Bozzini
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Droit de retour
Troinex, 24 octobre
Vous avez publié, il y a quelques jours, une lettre d'un lecteur pro-israélien qui parlait de Judée-Samarie pour la Cisjordanie et justifiait ainsi les colonies israéliennes. Mais quelle bonne idée! Pourquoi en effet ne pas revenir 2000 ans en arrière! Jérusalem était la capitale du peuple hébreu, donc du peuple juif.
Les Juifs ont donc le droit de s'installer à Jérusalem et en Judée-Samarie. Les colonies israéliennes en Cisjordanie sont donc justifiées. Comme les États-Uniens blancs doivent donc exiger le droit de retour en Europe, les États-Uniens noirs le droit de retour en Afrique, les Brésiliens le droit de retour au Portugal, les Argentins le droit de retour en Espagne, les Canadiens le droit de retour un peu partout… etc. Et pourquoi pas tous de retour en Tanzanie, en toute légitimité, bien sûr?
Le droit de retour pour tous, sauf bien sûr pour les Palestiniens, chassés de leurs maisons et de leurs terres il y a septante ans!
Nicolao Giovannini
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Élections, suite
Genève, 22 octobre
Je pensais que se porter candidat·e une en vue d'une élection au parlement équivalait à accepter tacitement une responsabilité. Pour ma part, j'ai fait le choix de voter, et ai choisi une liste «sans parti». J'y ai construit une liste de 12 personnes représentant des dossiers qui me tiennent à cœur: certains très médiatisés, d'autres moins, par exemple l'éducation, évidemment la santé, les droits des consommatrices et consommateurs, ainsi que ceux des animaux. J'ai fait un choix très ciblé des candidat·e·s que je voulais voir me représenter au parlement. Ce choix réfléchi se trouve donc déséquilibré par la décision des candidats qui, étant élu·e·s, refusent après coup leur élection. Quelles raisons, ou quelles contraintes, ont fait accepter à Mme Haller et M. Burgenmeister de figurer sur cette liste? […] L'opinion de l'électorat devrait être respectée. […] Une électrice de plus en plus désabusée, qui ira néanmoins voter au second tour!
Silla Vachagandhy
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Rien de nouveau
Vernier, 25 septembre
Le battage médiatique concernant les bus TOSA après tests et mis en service est un peu retombé.
Il faut tout de même relever que le système de recharge des batteries aux arrêts n'est pas une application récente et révolutionnaire puisque dans les années 50/60 il y a eu des Gyrobus qui ont circulé à Yverdon, au Congo belge ainsi qu'à Gand. Le principe de la recharge étant le même sauf qu'il s'agissait de lancer une roue plutôt quecharger des batteries, ce qui est bien moins polluant!
Dans votre article, vous relevez l'effort remarquable de La Poste pour électrifier ses véhicules, là aussi rien de révolutionnaire puisque dans les années 60/70 il y avait des chariots électriques sauf erreur à Cointrin, Cornavin et à la poste du Mont-Blanc, un rare exemplaire tournait encore il y a peu au Lignon.
Durant cette même période sortaient journellement de la poste du Mont-Blanc, pour la distribution des offices postaux, des camions électriques d'environ 5/6 tonnes. Conclusion: la roue tourne mais rien de nouveau sous le soleil.
Roland Rey-Mermier
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