Calvaire des AfghanesFemmes interdites dans les ONG: la Suisse se joint à l’appel du G7
Les signataires du G7 somment les talibans de revenir sur l’interdiction imposée aux femmes de travailler dans des ONG.

Les chefs de la diplomatie des grandes puissances du G7 mais aussi de la Suisse ont sommé jeudi les talibans de revenir «de toute urgence» sur l’interdiction «irresponsable et dangereuse» imposée aux femmes de travailler dans des ONG. Elle risque d’affecter «des millions d’Afghans».
La déclaration commune, partagée sur Twitter par le Département fédéral des affaires étrangères, a été paraphée par les ministres des Affaires étrangères du groupe des pays industrialisés (États-Unis, France, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Japon), mais aussi la Suisse, l’Australie, la Norvège, les Pays-Bas, l’Agleterre et l’Union européenne. Les signataires «appellent les talibans à revenir de toute urgence sur leur décision».
Ils se disent «gravement préoccupés» par une interdiction irresponsable et dangereuse (qui met en danger des millions d’Afghans qui dépendent de l’aide humanitaire pour leur survie».
Les talibans, qui ont pris le pouvoir à Kaboul en août 2021 et dont l’autorité n’est pas reconnue par l’essentiel de la communauté internationale, viennent d’interdire à quelques jours d’intervalle aux femmes et aux filles de poursuivre des études universitaires et de travailler dans des ONG nationales ou internationales.
Les femmes jouent «un rôle central»
De très nombreuses ONG dépendent de leurs employées et ne seront pas en mesure de fonctionner sans elles. Lundi, plusieurs ONG ont suspendu leurs activités sur place, les talibans ayant menacé de révoquer les autorisations des organisations qui ne respecteraient pas le décret.
Sans participation des femmes qui jouent un «rôle central», «les ONG seront incapables d’atteindre les personnes les plus vulnérables du pays pour leur fournir de la nourriture, des médicaments, des moyens de passer l’hiver et d’autres matériels et services dont elles ont besoin pour vivre», s’alarment les ministres.
«Les talibans continuent de démontrer leur mépris pour les droits, les libertés et le bien-être du peuple afghan, en particulier des femmes et des filles, et leur désintérêt pour des relations normales avec la communauté internationale», dénoncent-ils.
ATS
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