Instruction publiqueFaute d’adhésion, la réforme de l’école primaire est reportée
Le statu quo est maintenu pour la rentrée 2021, les concertations se poursuivent pour 2022.

Le remodelage de l’école primaire est décalé d’une année, a notamment révélé «Heidi News». Ce projet «EP21» – qui prévoit une note unique de français, un passage à deux semestres au lieu de trois trimestres et une adaptation de l’horaire scolaire – est donc reporté à la rentrée 2022.
La Direction générale de l’enseignement obligatoire l’a annoncé dans une lettre que nous avons pu consulter. Deux mesures phares du projet rencontrent un intérêt, selon les retours du processus de consultation tenu en février-mars. En l’occurrence, la fin des deux notes de français et la semestrialisation «sont globalement perçues comme positives». Cela dit, l’adaptation de l’horaire scolaire n’a de son côté «pas su convaincre et pas suscité l’adhésion nécessaire à sa réussite». Elle comporte «un nombre important d’obstacles qui la rendent difficilement réalisable en l’état».
La poursuite de la concertation est annoncée pour faire évoluer le projet.
L’Association des communes genevoises (ACG) a fait état de ses réticences en mars, a appris la «Tribune de Genève». Dans un courrier à la conseillère d’État chargée de l’Instruction publique, Anne Emery-Torracinta, le comité de l’ACG et celui du Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire (GIAP) «craignent les difficultés que pourra générer la réduction des horaires pour les parents exerçant une activité professionnelle». Ils saluent toutefois «la solution consistant à ne pas procéder à un rallongement de la pause de midi, […] une telle éventualité aurait représenté annuellement plusieurs millions de francs de coûts supplémentaires pour les structures d’accueil parascolaire sans apporter d’amélioration de la qualité de la prise en charge des enfants».
Pour rappel, un sondage de la Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement obligatoire révélait qu’ils s’opposent à un horaire diminué de dix minutes par jour et d’une heure le mercredi, notamment pour des raisons organisationnelles. Quant au syndicat d’enseignants du primaire, c’est la période d’enseignement supplémentaire prévue qui ne passe pas, bien que le temps de présence en classe reste le même puisque la durée des périodes raccourcirait. Selon la Société pédagogique genevoise, «la charge de travail augmentera – notamment en termes de préparation, correction et évaluation».
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