Les métiers du luxe (1/5)«Faire un violon, c’est un acte méditatif»
Maître luthier établi à Genève depuis 2015, François Lebeau nous a ouvert les portes de son atelier, d’où sortent chaque année une petite poignée de bijoux boisés et prisés.

La chaleur que transmet le bois? Il faut avoir franchi le seuil de l’atelier de François Lebeau pour en saisir toute l’emprise. En approchant le maître luthier, c’est tout d’abord de cette expérience sensorielle qu’il est question. D’un univers peuplé de veinures, de grains et de nœuds qu’on rencontre partout, dans le mobilier à l’élégance sobre qui vous accueille à l’entrée, dans ces violons pendus et exposés en vitrine, puis dans les établis où sont façonnés des instruments précieux. Il y a, dans cet environnement qui vous saisit et vous enveloppe, une sorte d’exotisme ou, si on préfère, un anachronisme bienfaisant: loin de nos quotidiens si encombrés par la technologie numérique, on se frotte là à un biotope où règnent un art et un artisanat aux racines séculaires.