Nous vous avons récemment parlé des montres connectées qui rassurent les parents, mais étouffent les enfants et les privent d’un minimum de liberté. Sans compter qu’au lieu de garantir leur sécurité, cet outil de protection les rendrait plus vulnérables à de dangereux pirates informatiques…
Nous vivons à l’ère de l’enfant roi et les familles ne savent qu’inventer pour protéger leur petit. Parfois donc à tort. Ce d’autant plus qu’en étant placés au centre de l’univers, les plus jeunes se construisent dans une poignante confusion entre évidence et fantasme.
S’ils doivent être aimés, épaulés et reconnus, il faut aussi que les enfants apprennent que la réalité n’est pas forcément drôle. Vouloir les préserver à tout prix part bien sûr d’un bon sentiment, mais les faiblesses éducatives, auxquelles quantité d’entre nous succombons, ne sont pas sans effets pervers.
Dans notre enquête du jour, les pédiatres pointent l’augmentation du nombre de jeunes patients qui ne viennent pas consulter pour des raisons médicales, mais pour des difficultés scolaires! Si l’avis d’un médecin dépasse souvent le strict cadre médical, il n’est pas de son ressort de sauver certains écoliers de la «torture» de l’apprentissage. Pas toujours plaisant en effet.
Parmi les problèmes aujourd’hui reconnus, la surexposition aux écrans peut favoriser les troubles du langage et un déficit de l’attention. Cela ne facilite pas la tâche des mômes. Pas plus que celle des enseignants, de plus en plus confrontés, en outre, à des écoliers qui s’endorment en classe…
Si l’on ajoute à ce manque de limite l’anxiété des parents, soumis à une forte pression professionnelle et moins disponibles pour leurs enfants, les pédiatres de la place ne sont pas tirés d’affaire.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
L’éditorial – Faiblesses des parents de l’enfant roi
En étant placés au centre de l’univers, les plus jeunes se construisent dans une poignante confusion entre évidence et fantasme.