BirmanieFacebook interdit une insulte anti-musulmane
Des dizaines d'internautes birmans ont été bloqués sur le réseau social pour avoir utilisé un terme injurieux sur les musulmans.

Les internautes birmans, bloqués, avait utilisé le terme «kalar», terme injurieux servant à désigner notamment les musulmans, dans un pays en proie à une montée de l'islamophobie.
La société américaine, soumise à une pression mondiale pour éradiquer les discours haineux, les fausses informations ou les vidéos violentes, est le premier réseau social en Birmanie.
Le mot «kalar» est un terme controversé dans ce pays d'Asie du Sud-Est, très majoritairement bouddhiste, désignant les personnes d'origine indienne au départ.
Ces dernières années, les nationalistes bouddhistes extrémistes l'ont employé de plus en plus pour désigner la minorité musulmane dans leur discours haineux.
Une vigie
Mais il semble que certains internautes ont aussi été bannis pour des mots proches dans leur sonorité, soulignant les difficultés pour Facebook à suivre les publications dans des dizaines de langues.
D'autres, comme l'internaute Aung Kaung Myat, ont été exclus pendant 24 heures pour s'être félicités de l'action de Facebook.
«C'est ridicule», a-t-il dit. «J'ai été moi-même victime quand j'ai écrit: Facebook supprime les messages qui incluent le mot kalar».
Quant à Yarzar Soe-Oo, c'est une blague évoquant de la soupe de haricots indienne («kalar pal hin») qui lui a valu une exclusion temporaire.
Interrogé par l'AFP, Facebook a expliqué que «certaines erreurs arrivaient parfois» car la société devait gérer «toutes les semaines des millions de publications».
La semaine passée, le clergé bouddhiste birman a interdit un mouvement de moines extrémistes appelé Ma Ba Tha, qui emploie à longueur de discours ce terme de «kalar».
Emmené par l'influent moine Wirathu, ce groupe, dont le nom signifiait en birman «L'Association pour la protection de la race et de la religion», a choisi de se donner un nouveau nom: la Fondation philanthropique Bouddha Dhamma.
Depuis l'ouverture du pays en 2011, ce mouvement fondamentaliste, qui se voit comme une vigie contre la menace d'une islamisation de la Birmanie, pays qui compte moins de 5% de musulmans, est de plus en plus présent.
AFP
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