Excès de vitesse faramineux: un an de prison avec un long sursis
Le motard, récidiviste, roulait à 165 km/h au lieu de 80 sur l'autoroute de contournement.

A l'heure du verdict, la juge regarde le prévenu droit dans les yeux. «Durant cette audience, vous avez montré une ébauche de prise de conscience. Votre peine sera néanmoins assortie d'un long délai d'épreuve (ndlr: sursis). Parce qu'il faut que ce soit pour vous une épée de Damoclès.» A la barre du Tribunal de police (TP), le motard de 27 ans semble pourtant soulagé. «Je suis terrorisé, avait-il déclaré quelques minutes plus tôt. A l'idée de la peine que j'encours et des conséquences qu'aurait pu avoir ma bêtise.»
Flashé deux fois en 18 minutes au même endroit
Cette «bêtise», qui lui vaut un an de prison (peine minimale pour un délit de chauffard) assorti d'un sursis de cinq ans, c'est un excès de vitesse (165 km/h au lieu de 80) au guidon de sa BMW 1200 cm³ sur l'autoroute de contournement, le 15 juillet 2016 à 5 h 06 du matin. Dix-huit minutes plus tard, le motard est flashé au même endroit, cette fois pour 10 km/h de dépassement! Plus embêtant, ce Français avait déjà été pincé trois mois avant, en avril, à la hauteur de la douane de Bardonnex, pour avoir roulé 35 km/h trop vite.
La procureure, Alexandra Jacquemet, relève que «les faits établis sont graves, d'autant qu'il y a un antécédent spécifique. Le prévenu n'a pas pris conscience de la gravité de ses actes et de l'avertissement donné par le Ministère public lors de sa première condamnation pour excès de vitesse en avril», dont le sursis a été révoqué. Le jeune mécanicien sur motos devra donc s'acquitter d'une peine de 90 jours-amende à 80 francs le jour, soit 7200 francs.
La juge perplexe
La juge du TP, de son côté, a confié être perplexe au vu des explications du prévenu concernant l'excès de vitesse du 15 juillet: «Vous avez déclaré que vous étiez inquiet pour un soi-disant ami qui vous a demandé de venir rapidement le chercher aux Charmilles. Vous dites l'avoir raccompagné à Saint-Julien, puis être reparti au travail, quand vous avez été flashé pour la seconde fois.» Or, dix-huit minutes se sont écoulées entre les deux infractions. Un laps de temps trop court, selon la juge, pour effectuer l'aller-retour. Elle a aussi pointé du doigt l'attitude du prévenu quand la police, soupçonnant qu'il était l'auteur de l'infraction, lui a demandé de lui envoyer une photo de sa moto. «Vous avez alors masqué des éléments pouvant permettre d'identifier votre véhicule!» «Je reconnais que j'ai paniqué», a bredouillé le prévenu.
L'avocat et son client soulagés
Me Charles Piguet, lui, a relevé que son client a «admis sa faute», et qu'il a désormais une «interdiction de conduire en Suisse pour une durée indéterminée». L'avocat est finalement «soulagé que le Tribunal n'ait pas prononcé une peine ferme. Cela aurait détruit mon client.»
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